A la suite de la prorogation, par décret présidentiel du mandat des députés à l’Assemblée Nationale, les leaders des Forces Sociales de Guinée, au cours d’une conférence de presse, ce mercredi à Conakry, ont manifesté leur désapprobation vis-à-vis de cet acte.
« C’est une situation extrêmement regrettable que nous venons d’enregistrer et en même temps une situation qui annonce les difficultés auxquelles nous devons commencer à nous préparer sur le terrain politique. Alors, on est au regret de constater que la Guinée n’a pas été capable d’honorer les défis de renouvellement de la législature à travers une élection à date », a dénoncé le coordinateur Abdourahmane Sanoh, avant de d’évoquer le contexte particulièrement traumatisant dans lequel intervient cette prorogation.
Il s’agit de «…cette velléité d’un 3ème mandat ou de modification de la constitution à l’effet d’une présidence à vie », a relevé Abdourahmane Sanoh, par ailleurs président de la PCUD. Toute chose, soutiendra Abdourahamane Sanoh, qui fait planer sur notre pays, le spectre du syndrome de la RD Congo.
Tout de même, les forces sociales de Guinée, à travers leur coordinateur, indiquent que sur ce sujet, leur position est que l’Assemblée Nationale n’est plus légitime, parce qu’il s’agit d’un recul grave pour la démocratie guinéenne.
« Je voudrais profiter de cette occasion pour dire aux députés qui ont le sens du patriotisme et qui ont le souci de la nation, de l’équité, de la justice, du respect de nos lois, de la stabilité des institutions, qui ont le souci du respect du vote des citoyens, de se désolidariser de cette démarche en renonçant à ce mandat qui n’est rien d’autre qu’une simple nomination », a-t-il recommandé.
Al Hassan DJIGUE