La prolifération des eaux dites minérales sur le marché guinéen, prend une proportion inquiétante. Car, cette activité qui procure des revenus substantiels sur le dos du reste de la population tend à revêtir un caractère compétitif dans les domiciles privés de plusieurs quartiers de Conakry.
C’est du moins le constat fait un reporter de mosaiqueguinee.com, ce week-end.
Il s’agit de l’eau à la qualité douteuse, laquelle représenterait un gros risque sanitaire pour les consommateurs.
C’est le cas de « Santia « , une eau dite minérale fabriquée dans un domicile privé à Matam, a-t-on constaté lors d’une immersion, ce dimanche 13 janvier 2019, au cœur de cette fabrique qui échappe, apparemment, au radar des services de contrôle de qualité. Du moins, ce qu’il en reste.
Dans ce domicile enfoui dans une large clôture, à la place de l’eau minérale, comme le sachet le présente de façon éhontée, c’est de l’eau des robinets qui est ensachée par un groupe de jeunes qui l’estampillent, ensuite, ‘’Santia’’.
Ce genre d’eau minérale trompeuse, hors norme, pullule, malheureusement, sur le marché.
Dépourvue qu’elle est de tout traitement qualitatif, donc impropre à la consommation.
Puisque ce sachet d’eau ne porte aucune indication à cet effet. Pas moins le respect de l’hygiène dans les locaux improvisés pour cette manœuvre.
D’ailleurs, il a été également constaté de la boue le long de la grande route couverte par des eaux de robinet, utilisées dans cette cour.
Approchés, certains consommateurs ne cachent plus leurs amertumes.
« Toute la route est bourrée de boue à cause de leurs travaux sur les eaux de robinet », se plaint un cohabitant sous l’anonymat.
A souligner que l’eau de robinet se distingue fondamentalement des eaux embouteillées voire ensachées en termes d’origine et de pureté.
Nous y reviendrons
Saidou Barry