La tenue des évaluations dans les écoles, alors que dans le protocole d’accord signé le 10 janvier 2019, il était clairement mentionné des séances de rattrapage, a créé des violences dans certains établissements, notamment dans la préfecture de Mamou.
Interpellé sur la question dans l’émission «Les Grandes Gueules », ce mercredi, 23 janvier, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, a imputé la responsabilité de ces violences, au proviseur d’un lycée.
Mory Sangaré a précisé que le 05 décembre déjà, des courriers avaient été adressés en vue de l’organisation de ses évaluations.
«…Dans la préfecture de Mamou, il y a 42 établissements du secondaire. Nous avons écrit pour dire que les établissements qui n’ont pas été perturbés par la grève pouvaient respecter le calendrier scolaire en vigueur. Et que pour les autres, il fallait observer un décalage, le temps de faire des cours de rattrapage avant les évaluations. Le rapport de l’inspecteur et du DPE, nous montre que le lycée Ducal, a malgré son observation de la grève, programmé les compositions… Vous comprenez donc le problème. Il y a eu mauvaise gestion de la part du proviseur », confie le ministre.
Mory Sangaré a poursuivi son intervention, en banalisant complètement les effets de sa décision sur les élèves qui n’ont pas suivi les cours depuis l’ouverture.
« Il faut accepter avec moi, que le temps perdu ne se rattrape jamais. Bientôt Févier, nous ne pouvons pas ajouter trois mois au temps qui reste pour dire que nous allons observer 3 mois de cours pour trois préfectures. Nous n’allons jamais faire ça. Donc, c’est pour ça que je vous ai parlé de rattrapage avec des mesures spécifiques et très sévères dans les zones où la grève a été bien observée », a-t-il dit.
Quant à la question de savoir si le ministre Sangaré continue encore de percevoir son salaire d’enseignant ? Le sieur a carrément entretenu le flou.
Le moins qu’on puisse dire donc, est qu’il s’agit tout simplement d’une communication vide de contenu.
Abdourahmane Diallo