Comme annoncé dans une dépêche antérieure, le chef de quartier de Yimbaya-port, est pointé d’un doigt accusateur par les habitants, dans la vente des terrains, relevant de la mangrove de ce quartier, situé dans la commune de Matoto.
Interrogé, Ibrahima Sory Cissé, président du conseil de quartier, s’en est défendu, en invoquant la mauvaise interprétation des choses de la part des citoyens.
Car, selon lui, c’est le service de la DATU (Direction de l’Aménagement du Territoire et Urbanisme), qui est habilitée à aménager les bordures de mer en République de Guinée.
« Les bordures de mer sont gérées par des services techniques de l’habitat, qui sont de la DATU. Donc, aucun chef quartier n’ose vendre un terrain si ce n’est pas sa propriété. La mangrove est un DPM (Domaine Public Maritime), seul l’État a droit à l’hypothéquer. Ce sont eux qui sont venus aménager, par endroit, certaines zones au niveau de la mangrove. Et, nous avons des notes circulaires signées par deux ministres à l’époque. Celui de l’habitat et de l’environnement. Et, c’est mesuré par mètre carré », a tenté d’éclairer Ibrahima Sory Cissé.
En ce qui concerne l’opération de déguerpissement des pêcheurs des lieux, il annonce que cet endroit, c’est pour une société qui est déjà agréée par l’État.
« Il y a une société qui est officiellement agréé par l’État qui doit venir faire un port frigorifique pour dix-huit mille âmes. Pour rappel, Il y a deux (2) ans, cinq (5) individus étaient venus me voir pour qu’on leur prête ces lieux, qui n’est pas le port. C’est ce groupe qui s’agrippe, aujourd’hui, sur le terrain, alors qu’ils n’en sont pas propriétaires. C’est, plutôt, l’Etat le propriétaire », a-t-il confié.
Aissata Barry