Considéré comme la plus grande de la capitale guinéenne, avec une riche zone de reproduction poissonneuse, la mangrove du port de Yimbaya, située dernière l’aéroport international Gbéssia, est en voie de disparition.
Cela est dû, selon des pêcheurs des débarcadères de Kinsi et de Faban, à la vente débridée des terrains et la construction des maisons au niveau de cette mangrove.
Des pêcheurs artisans, qui sont même sommés de quitter les lieux, pour faire de la place à la construction du siège d’une société de la place.
Le premier conseiller du bureau du port de Yimbaya, rappelle que la vente du terrain de la mangrove, a commencé en 2013.
« Nous sommes là depuis 1994. Mais, c’est en 2013 que la vente des terres de la mangrove, a commencée. C’est le chef de quartier et son clan qui sont en train de le faire. Quand nous avons vu qu’ils se sont accaparés d’un côté de la mangrove, nous avons déménagé ici. Ils viennent nous dire aussi de quitter où nous avons aménagé, il y a deux (2) ans pour la construction du siège d’une société. Et, cela est impossible ! », jure Naba Koté Camara, que notre rédaction a rencontré sur les lieux hier vendredi 10 janvier.
Et de s’exclamer, indigné : « regardez, la mangrove a séché d’un kilomètre à cause de cette construction. Il est même difficile pour nous d’aller à la pêche », s’est plaint Mme Camara.
Cette mère de famille qui pratique la Pêche aussi, résidant là, il y a des années, nous a confié que la vente des terrains, a pris une telle proportion qu’il n’y aurait plus de place où même faire de l’enterrement.
« Nous souffrons vraiment ! Tout l’espace est occupé par des personnes. Même où enterrer nos morts, nous n’en avons pas, aujourd’hui. Nous sommes obligés d’envoyer les corps dans d’autres quartiers. Même notre lieu de pêche est devenu restreint », a dénoncé Mariam Sylla du débarcadère de Faban.
Alertés sur cet état de fait, le ministre des pêches et de l’aquaculture et celui de l’environnement des eaux et forêts, ont dépêché une équipe sur le terrain pour des besoins de constat.
Affaire à suivre !
Aissata Barry