Comme il est de coutume depuis plus d’un mois, conformément aux instructions données par le président de la république, le face-à-face entre les médias et les ministres, était encore d’actualité cette semaine.
C’était au tour du patron du département des transports, de dire ce qu’il a pu faire et ce qu’il compte faire, de réaliste et de réalisable à court terme, ce, depuis qu’il a bénéficié de la confiance du président de la république, malgré son statut d’ancien opposant critiques d’alors.
Aboubacar Sylla était alors beaucoup attendu par ses interlocuteurs du jour, qui piaffaient d’impatience de savoir qu’il est aussi bon comme dirigeant d’un département qui focalise autant d’attentions et d’espoir, qu’il demeure de par son talent oratoire, qui fait l’unanimité.
Le président de l’UFC, étant donc reconnu pour être un communiquant, au propre et au figuré, qui sait mieux délivrer son message de façon digeste, a usé de ce don qui le caractérise, pour se faire écouter, quelles que soient les circonstances, pour parler de son bilan, qui a eu sans complaisance, le mérite d’être apprécié.
Ce bilan qui fait l’objet d’appréciations, a intégré les préoccupations de mobilité des conakrikas, à travers la relance du train « Conakry express » et les bus de la SOTRAGUI.
Ce bilan, c’est aussi les panneaux de signalisation qui réapparaissent dans la capitale et le retour de la météo à la télévision nationale…
Celui qui ne fait pas dans la gouvernance spectacle avec le vice d’être toujours sous les projecteurs des médias et de manière à lasser les populations, se saigne, ça en a tout l’air, d’avoir un résultat imminent pour ses projets ambitieux et prometteurs.
C’est la création d’une société de transport de personnes à régime mixte avec l’ouverture de lignes urbaines et interurbaines.
Le renforcement du parc actuel de la SOTRAGUI en récupérant plusieurs dizaines de bus du précédent parc de la société publique de transport.
C’est aussi le renouvellement et la sécurisation des titres de transport et la construction de 8 centres régionaux de contrôle automobile, et le renforcement de la sécurité routière (AGUISER), en vue d’accentuer la lutte contre les accidents routiers.
Le ministre promet à court terme, la mise en ligne d’un second train de passagers, dénommé « Dubreka Express », sur la ligne Fria, la construction de 42 km de voie ferrée sur la ligne Conakry-Kankan, pour assurer la desserte du port sec de Kagbélen, la mise en place d’une navette ferroviaire sur la voie de Fria et l’aménagement de trois voies d’évitement sur la voie CBK, pour multiplier le trafic de « Conakry Express ».
Le fait le plus marquant annoncé par le ministre d’Etat dont la réalisation fera date dans l’histoire du pays, est le développement du transport maritime urbain à Conakry, avec la création et la mise en service dans les prochains mois de la société de transport maritime (STM).
Aboubacar Sylla réaffirme également qu’il fera voler dans le ciel guinéen un avion de droit guinéen, estampillé des couleurs du pays.
Il a aussi promis de doter le pays d’usines de montages de camion, de bus et de tracteurs.
Ce sont de vielles promesses classées comme toutes les autres par les guinéens, qui croisent le chemin de quelqu’un qui n’en fait pas dans l’effet d’annonces, raison donc d’y espérer à nouveau.
Bref, Aboubacar Sylla, démontre que sa place n’était pas ailleurs, et les guinéens qui sont bénéficiaires des actes qu’ils posent, à les entendre eux-aussi, donnent l’impression que ministre, a fait le mauvais choix en refusant d’être très tôt dans une position de ce genre, pour faire montre de ses qualités de technocrate, qui ont été hélas, engorgées dans les temps, par ses activités politiques.
Mohamed