Le Bureau d’Etude ‘’Société d’Expertise Environnementale et Sociale (SEES)’’ a organisé lundi, 11 février 2019, une consultation publique liée à la présentation d’une Etude d’impact environnementale et sociale autour du permis minier 20053 de la Société Minière de Boké (SMB), dont l’essentiel de la superficie est situé dans la sous-préfecture de Malapouya, Préfecture de Boké.
La rencontre avait pour objet de recueillir les avis, les préoccupations et attentes des acteurs locaux et communautés impactées par rapport la mise en œuvre du projet de l’exploitation du permis cité plus haut et de s’assurer que l’étude rendait finalement l’état de la situation environnementale et sociale.
De l’avis du directeur régional de l’Environnement des Eaux et Forêts (EEF) basé dans la Région de Boké, Claude François Koulémou : « L’Etude d’impact environnementale et sociale d’une entreprise responsable, décrit le milieu physique, le milieu humain, la diversité biologique sur les ressources ».
Ouvrant la séance, le Conseiller politique du Gouverneur de la Région administrative de Boké, El Hadj Ousmane Diallo a déclaré :
« Cette audience publique permet à la SMB de recueillir les préoccupations, les avis, suggestions des acteurs locaux et celles des personnes ressources par rapport à ce nouveau projet. »
Pour lui, les études déjà réalisées par le Cabinet SEES, constituent un outil important pour le développement durable des collectivités locales de Boké.
Dans son exposé, le directeur du Bureau d’Etude, Société d’Expertise Environnementale et Sociale (SEES), Didier Bazzo, « La SMB va entreprendre les études de faisabilité du permis 20053 qui s’étend sur une superficie de 236,83km2 attribué à la SMB par l’arrêté A 2015/5737/SGG. ». Le permis s’étend sur les sous-préfectures de Kolia, Bintimodia, Kolaboui et Malapouya.
Cette étude soutient-il « permettra à la SMB de respecter les règles de l’art actuelle en termes de la législation en vigueur en République de Guinée. »
Selon lui, L’EIES décrit l’état initial du milieu physique, naturel, culturel, social, et socio-économique de la zone afin d’identifier les paramètres qui seront potentiellement affectés par le projet.
S’agissant de la biodiversité, a ajouté M. Bazzo, « La région est très largement et depuis longtemps utilisée par l’homme ; au travers de l’agriculture, la culture d’anacarde et la culture sur brûlis et il n’existe plus de formation végétale que l’on peut qualifier de primaire ». La faune a également fait l’objet d’une attention particulière dans l’étude. Selon la monographie nationale, au total, il a été dénombré sur le domaine 113 espèces végétales dont 11 menacées et 12 vulnérables.
Pour les aspects sociodémographiques l’étude révèle que 34 villages et hameaux sont concernée par le permis. Ce qui représente 936 ménages soit 8.272 individus dont 28% d’hommes et 32% de femmes et 44% d’enfants de moins de 15 ans.
Le rapport signale le faible niveau d’implantation des infrastructures publiques. Ainsi, un seul centre de santé est accessible aux populations et sur l’ensemble du permis il n’y a que cinq (05) écoles publiques primaires dont un (01) seul collège. Ceci peut expliquer le faible taux de scolarisation dans les villages est de 24,6%.
A l’issue de la caractérisation de l’état initial, les différents impacts potentiels sont évalués et un ensemble de mesures d’évitement, d’atténuation ou de compensation sont élaborées. Toutes ces mesures sont organisées dans un plan de gestion environnementale et sociale (PGES).
D’après le directeur du Cabinet d’Etude SEES, « Les impacts sont évalués pour toutes les phases du projet et, des travaux préliminaires à la construction, à l’exploitation et à la fermeture. »
Le PGES contient l’ensemble des procédures qui devront être mises en œuvres aux différentes phases du projet pour éviter ou limiter autant que possible les impacts négatifs et maximiser les impacts positifs. Il est un recueil des engagements pris par la SMB pour mieux gérer les effets environnementaux et sociaux du projet.
Selon la monographie nationale, au total, il a été dénombré sur le domaine 113 espèces végétales dont 11 menacées et 12 vulnérables.
L’étude révèle part ailleurs que la zone du permis est habitée par 936 ménages soit 8.272 individus dont 28% d’hommes et 32% de femmes et 44% d’enfants de moins de 15 ans. Ainsi, le taux de scolarisation dans les villages est de 24,6%. Pire ! Dans les localités concernées, il n’y a que cinq (05) écoles publiques primaires dont un (01) seul collège.
L’étude a également permis la consultation des communautés impactées, dans leurs doléances respectives, ont vivement sollicité auprès de la SMB, la réalisation des infrastructures scolaires, de postes de santé, l’emploi des jeunes, l’électrification de leurs villages, les terrains de football, les centres culturels, l’appui aux groupements d’intérêts économiques.
Suite à la présentation du rapport de l’étude, le modérateur a donné la parole aux participants pour recueillir leurs avis et commentaires.
Il ressort de ces commentaires que les populations impactées attendent beaucoup du projet et ont des craintes qui ont été décrites dans le rapport. Parmi les attentes, la demande d’emploi est récurrente. Monsieur Bazzo a insisté sur le fait que les sociétés minières ne peuvent employer tout le monde et ont besoin de personnel qualifié. Il a recommandé aux populations de s’investir plus encore dans l’agriculture et de la faire évoluer vers une agriculture de rente et plus seulement de subsistance.
La cérémonie a été marquée par la lecture, l’amendement, l’adoption et la signature du procès-verbal (PV) par les autorités locales et responsables de la SMB.
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