Le déguerpissement au centre directionnel de Koloma et à Kaporo-rails, comporte une dimension de violation des droits de l’homme, à en croire les organismes de défense des droits humains.
Joint par notre rédaction, ce mardi 26 février 2019, le président de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH), a qualifié cette opération de ‘’violation flagrante des droits de l’homme’’.
« C’est une violation très grave des droits de citoyens. On peut bien dégager des garagistes, des kiosques…Mais aller jusqu’à démolir des maisons d’habitation en mettant des familles à la belle étoile, sans leur montrer où aller, nous sommes complètement dérangés. Nous estimons que ça ne devrait pas se passer dans un État de droit », estime cet acteur de la société civile.
À ce jour, les victimes de cette opération de déguerpissement, se sont constituées en association et elles ont saisi l’OGDH.
Même s’il n’a pu faire grand-chose pour aider celles-ci, le président de cette organisation, regrette que ce soit le gouvernement, qui devrait plutôt défendre les citoyens, qui soit le premier à les brutaliser.
« C’est le gouvernement qui a le devoir principal de défendre et de protéger les citoyens. Les victimes se sont organisées en association pour venir nous rencontrer. Sur la base des informations qu’elles nous ont fournies, nous avons, à notre tour, saisi le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire pour lui demander de bien vouloir tenir compte de son rôle de défenseur des droits de l’homme en tant que membre du gouvernement. Le gouvernement n’est pas mis en place pour brutaliser les citoyens », a-t-il déploré.
El Hadj Mamadou Malal Diallo, a, par ailleurs, affirmé, que la zone appelée aujourd’hui centre directionnel, était d’abord occupée par les citoyens avant qu’elle ne soit zone réservée.
Ce qui, à l’entendre, donne lieu à un légitime et préalable dédommagement des citoyens, avant toute opération de déguerpissement.
MohamedNana BANGOURA