Les récurrents délestages électriques à Conakry, ont fait réagir récemment Ousmane Kéita, président de l’union des consommateurs guinéens (UCG), dans un entretien à mosaiqueguinee.com.
Paradoxalement, Monsieur Keita développe un avis contraire à celui largement partagé actuellement par l’opinion dans la capitale guinéenne.
Le président de l’UCG pense qu’en termes de visibilité, il y a eu plutôt amélioration dans le secteur.
« Très honnêtement, en termes de communication, d’abord, vous savez, aujourd’hui, le Guinéen n’est pas content. Personne n’est content, vous savez pourquoi ? Parce qu’on veut être un pays comme les autres où il y a le courant tous les jours. Il y a des pays où il n’y a ni eau ni courant. Chez nous, il y a l’eau, pourquoi il n’y a pas de courant ? Pourquoi l’idée de la construction des barrages, n’a pas germé depuis longtemps. On nous a parlé de garaffiri, (Barrage hydroélectrique, Ndlr) à l’époque, je n’étais pas encore arrivé en Guinée, moi j’étais très content où j’étais. Mais, est-ce que Garaffiri seulement suffisait pour résoudre la problématique de la desserte en électricité ? Pourquoi depuis le temps de garaffiri, on n’a pas pensé à construire des barrages ? C’est une question que je me pose. Honnêtement ! Parce qu’à mon avis, un seul barrage n’aurait pas pu suffire pour régler tout le problème dans ce secteur », détaille-t-il.
Et de poursuivre son argumentaire : « deuxièmement, les conditions d’accès à l’électricité : les câbles, poteaux, depuis combien de temps, ces files-là, n’ont pas été remplacés ? Troisième question, ce travail a commencé depuis quand ? A notre avis, il faut qu’on ouvre les yeux. Premièrement, nous-mêmes consommateurs, on doit savoir que c’est notre droit d’avoir le courant, pas un jour sur deux. Pas, non plus, à tour de rôle, mais vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ça c’est notre droit. Et, il est du devoir de l’Etat, d’EDG-Électricité de Guinée- de nous fournir ce courant 24/24 »
Ousmane Keita de rappeler : « Il y a un an et demi, nous avons pris langue avec la direction d’EDG, parlant des problèmes que nous rencontrons au niveau des populations. L’administration nous dit : allez rencontrer les populations, si les problèmes évoqués sont fondés, nous nous engageons à vous accompagner pour les rétablir dans leur droit. A ce jour, mon cher Diallo, partout où nous sommes intervenus, nous avons eu gain de cause pour les populations », jure-t-il.
Youssouf Diallo