Les avocats des familles résidentielles de Kipé 2, commune de Ratoma, ont dénoncé, mardi la méthode utilisée depuis cinq mois maintenant, par l’Etat pour déguerpir les résidents.
C’était au cours d’un point de presse qu’ils ont animé dans les locaux du bureau de Me Paul Yomba Kourouma.
D’après des informations fournies par l’avocat, depuis octobre 2018, cette affaire est pendante devant le Tribunal de Première Instance de Dixinn, laquelle affaire après débats au fond et après les observations du ministère public, a été mise en délibéré et dont la décision est attendue le 1er mars 2019.
« Nous avons donc été surpris, mortifiés, indignés de voir des agents de l’Etat, cocher les bâtiments occupés par les habitants de Kipé 2, alors qu’une ordonnance d’arrêt de toutes œuvres de démolition, a été rendue par Madame la présidente du Tribunal de Première Instance de Dixinn, ordonnant l’arrêt immédiat de toute démolition, de tout ouvrage sur les lieux jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement. Bravant l’autorité judiciaire, le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire, est passé outre pour procéder au marquage des bâtiments devant suivre après la démolition de ceux en cours (centre directionnel de Koloma, ndlr) dans un autre secteur diffèrent », a dénoncé Me Paul Yomba Kourouma, qui a qualifié cette manœuvre de l’Etat de ‘’rébellion’’.
« Il s’agit d’un acte de rébellion qui, sous d’autres cieux devait mettre en examen ou faire arrêter même l’autorité départementale », qui a indiqué, qu’il n’est plus question de faire la distinction entre le centre directionnel de Koloma et la zone qui a servi d’habitation aux citoyens.
Dossier à suivre…
Al Hassan Djigué