Dr Ousmane Kaba révèle : « si les députés de l’opposition et les non-inscrits se retirent de l’assemblée nationale… »

Dans une interview qu’il a accordée à la presse jeudi, le président du Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES), a évoqué l’actualité politique, économique et sociale de la Guinée.

L’ancien président de la commission Finances de l’assemblée nationale, est également revenu sur son retrait du parlement guinéen.

L’opposant estime que « si les députés de l’opposition et les non-inscrits se retirent de l’assemblée nationale, la majorité n’aura plus aucune force pour le vote des lois… le RPG Arc-en-ciel n’a que 53 députés, ça ne fait même pas la moitié des députés à l’assemblée nationale, qui correspond à 58. Donc le parti au pouvoir ne pourra même pas voter les lois simples, à plus forte raison les lois organiques…Les gens disent que si vous faites le vide, ça donne la liberté au RPG Arc-en-ciel de voter des lois qu’ils veulent, ce n’est pas vrai. », martèle l’ancien membre du comité central du parti présidentiel.

Le leader du parti des démocrates pour l’espoir, a enfin expliqué ce qu’un retrait de l’opposition pourrait entrainer comme conséquence économique et diplomatique.

« Dès lors qu’il n’y a plus de parlement, ça sera une double pression que cela va engendrer : la première est financière, les institutions de Breton Woods, la banque mondiale et le fonds monétaire international, qui tiennent les cordes de la bourse, vont rompre les liens, parce que leur conseil d’administration, n’accepte pas d’aider les pays où il n’y a pas de parlement. Et si eux, ils ne font pas de décaissements, les bailleurs de fonds aussi vont couper, ils ne vont plus financer la Guinée, donc une énorme pression financière qui s’accentuera sur le pouvoir. La deuxième conséquence sera diplomatique, puisse que la Guinée ne sera plus la bienvenue dans les grandes rencontres internationales, et le gouvernement sera obligé de faire toute de suite, marche-arrière, en organisant les élections législatives », fait remarquer Dr Ousmane Kaba.

L’ancien conseiller économique d’Alpha Condé, conclut par ces propos : « c’est aux députés de choisir, soit accepter de créer le vide pour faire pression sur le gouvernement afin d’organiser très rapidement le scrutin législatif à date ou siéger et foutre l’avenir du pays en l’air ».

Hadjiratou Bah