Déjà que la Guinée, a pris plus d’un an, pour faire installer les exécutifs communaux, issus des élections locales du 04 février 2018, elle doit faire face à une prochaine étape, qui doit venir couronner ce processus.
Il s’agit de la mise en place et le fonctionnement des conseils régionaux et du conseil de ville de Conakry.
Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, le juriste Mamady 3 Kaba, rappelle que cette élection devrait se tenir 60 jours au plus tard après le renouvellement des conseils communaux.
Mais des inquiétudes persistent, car l’absence d’infrastructures pouvant les abriter, pourrait représenter un obstacle, pour parachever ce processus.
C’est pourquoi, insiste Mamady 3 Kaba, il faut s’y pencher, très rapidement.
« L’article 134 de la constitution de 2010, dispose que les circonscriptions territoriales sont les préfectures et les sous-préfectures et les collectivités locales sont les régions, les communes urbaines et rurales. Ce sont les élus des communes qui composent la région, qui constituent le collège électoral du conseil régional. Et les conseillers de cinq communes pour la zone spéciale de Conakry. Pour une population allant jusqu’à 10 mille habitants, elle a droit à deux conseillers au sein du bureau régional. Et si la population va de 10 mille jusqu’à 30 mille, c’est trois conseillers », explique Mamady 3 Kaba.
Et de s’empresser de préciser les incompatibilités avec les postes à pourvoir.
« Le maire d’une commune ou un membre du bureau de l’assemblée nationale, est inéligible au poste de maire de conseil régional ou de conseil de ville et ne peut pas être membre ».
Pour Mamady 3 Kaba, vu que les infrastructures devant abriter ces conseils régionaux, il y a lieu, d’envisager les dispositions pratiques, à cet effet.
« En plus des difficultés par rapport aux élections, il faut prévoir les questions pratiques, notamment le palais qui va les abriter. C’est un problème qui risque d’arriver et nécessite toute l’attention. Comme par exemple la région de N’zérékoré, où le nombre de conseillers, va envoisiner un effectif de 200 voire plus…il y a lieu de prendre le devant pour l’installation de ces conseillers. Voir qu’aucune disposition pratique n’est prise, ma foi, c’est préoccupant », s’inquiète-t-il.
Mamoudou B. Diallo