« J’ai dû interrompre mes études classiques pour servir en qualité d’instituteur pour venir en aide à ma mère veuve et à mes frères et sœurs, à bas âges ».
Lors des réunions officielles, le style oral d’Ibrahima Kalil Keita, rappelle feu président Ahmed Sékou Touré, sa source d’inspiration.
Le manteau de l’actuel préfet de Faranah, cache bien de surprises.
Après ses études primaires à Doko (Siguiri), son village natal, et secondaires à Labé, l’homme se mua en enseignant, chargé des cours de philosophie et de sociologie, doublé de la casquette de sous-préfet.
Simultanément, ce tribun apprend les vertus de la pédagogie et de la littérature.
« Je suis façonné par l’écriture et la lecture. On dit, enseigner, c’est s’enseigner. En enseignant, je me suis enseigné. J’ai enseigné toutes les classes de l’école primaire, du collège et du lycée. Quand j’ai un programme, je l’assimile d’abord avant de pouvoir l’enseigner », a-t-il révélé dans un entretien à mosaiqueguinee.com.
Membre du bureau exécutif de l’Association des Ecrivains de Guinée, Ibrahima Kalil Kéita dit avoir écrit plus d’une centaine de poèmes dont entre autres : ‘’Le refugié’’ ‘’Le chemin de la Guinée de 1945-1984’’ ‘’Voyage en forêt’’ ‘’Yôyô’’ ou encore ‘’N’tôman’’, qui vient d’être publié en France par la maison d’Edition ‘’Publiboock’’ et disponible sur les réseaux sociaux.
« N’tôman, parle de la fille qui habite le long du fleuve Niger, des travaux champêtres en commun (Sènèsugna) en malinké, les fêtes des mares sacrées… C’est un poème inspiré de la contrée de Kolonkalan (Siguiri) et de Hamana (Kouroussa), deux contrées situées le long du fleuve Niger, qui se partagent le traditionnel ‘’To’’ de manioc, l’inamovible danse de ‘’Doundoumba’’, la danse des hommes forts, qui atteste l’excellente santé de l’Homme d’Afrique ».
L’ensemble de ces recueils de poèmes, sont classés en trois rubriques : poésie de combat, de campagne et funèbre.
En attendant de trouver un éditeur professionnel moins onéreux, Ibrahima Kalil Keita, profite des cérémonies officielles et des salles de classe, pour divulguer les fruits de ses recherches.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com