C’est une étape décisive pour assurer la sécurité et la stabilité le long de la frontière guinéo-malienne, théâtre de violents affrontements entre les habitants des villages riverains.
Ce lundi, 11 février, plusieurs cadres techniques et autorités des deux pays limitrophes, ont tenu la première rencontre du comité inter-régional de pilotage et celle de la commission technique mixte de mise en œuvre des activités de coopération transfrontalière, mis en place à cet effet.
Au menu des discutions, la délimitation de la ligne frontalière entre la Guinée et le Mali, jusque-là très floue et qui a occasionné, depuis la nuit des temps à nos jours, des dégâts humains et matériels.
Durant cinq jours d’affilée, les participants devraient se pencher également sur la nécessité de jeter les bases d’une coopération transfrontalière devant prendre en compte, les préoccupations en matière de développement des collectivités installées, de part et d’autre de la ligne de frontière.
« La délimitation n’est pas contraire à l’intégration des peuples, mais juste, ça permet, un peu, de palier aux difficultés », a déclaré Seydou Wall, le Directeur national adjoint des frontières du Mali.
« Je vous donne un exemple : sans connaitre la limite territoriale, si tu dépasses et tu enfreins les lois de l’autre coté de la frontière, ça peut poser problème parce que la limite n’est pas identifiée », a-t-il précisé.
Pour y parvenir, des acteurs locaux ont été formés sur la prévention et la gestion des conflits transfrontaliers et les habitants concernés, ont été sensibilisés sur le bien-fondé des actions en cours et un projet de tracée de la ligne de frontière déjà élaboré, indique la commission technique mixte guinéo-malienne.
A préciser que les participants à cette rencontre, viennent de Kankan, de Mandiana, de Siguiri (coté guinéen), de Koulikoro, Sikasso et de Yanfolila (coté malien).
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaisqueguinee.com