Cette année, le gouvernement et ses partenaires intervenant dans le domaine de l’eau, l’hygiène et l’assainissement se sont donnés rendez-vous dans la commune rurale de Molota, située à 22 km du chef-lieu de la préfecture de Kindia, pour célébrer la journée mondiale des toilettes couplée à la célébration des communes rurales certifiées FDAL (Fin de la défécation à l’Air Libre). Un choix vivement salué par les autorités locales.
La cérémonie a été rehaussée par la présence de Saïdou Barry Sidibé, Secrétaire général du Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts, d’Amara Koné, Spécialiste WASH d’UNICEF Guinée, des entreprises privées spécialisées dans la fabrication des toilettes mobiles, des sociétés de vidange et une vingtaine de Sous-préfets et de Maires venus des quatre coins du pays.
Partant du constat qu’un accès adéquat à des toilettes décentes est essentiel à la santé des individus et des communautés, l’ONG internationale dénommée ‘’Organisation Mondiale des Toilettes’’ a créé en 2001 une Journée Mondiale des Toilettes célébrée le 19 novembre de chaque année. Cette année, elle est célébrée en différé en Guinée avec comme thème : « l’appel à la nature » pour attirer l’attention de la communauté sur l’importance de la construction de toilettes et de systèmes sanitaires qui fonctionnent en harmonie avec notre environnement et avec la nature.
Amara Koné, spécialiste WASH, a, au nom de l’UNICEF, félicité le gouvernement pour avoir opté à partir de 2016 pour une stratégie à base communale afin de matérialiser le transfert effectif de compétence aux collectivités locales.
Il ajoutera que « Rien qu’en 2018, l’UNICEF a appuyé le déclenchement de l’approche Assainissement Total Piloté par la Communauté dans 1 431 villages et la certification de 1 562 villages au profit de 370 386 nouvelles personnes qui utilisent des latrines hygiéniques et respectent les règles d’hygiène favorables à la santé. Sur les 104 communes rurales déclenchées, 27 sont certifiées FDAL. Je félicite et remercie les représentants de ces communes et encourage les 77 autres communes rurales à accélérer le processus ».
M’Mah Sylla, Maire de Madina Oula, présente à la cérémonie témoignera « la construction des latrines est une bonne chose pour nous. Avant un enfant pour se mettre à l’aise partait seul en brousse où il était exposé à beaucoup de risques à savoir, morsure de serpent, de scorpion… et quand ils défèquent à l’air libre, les mouches peuvent transporter la maladie vers nos repas sans que l’on ne se rende compte ».
En Guinée, 3 personnes sur 4, soit 8 millions et demi de Guinéens ne disposent pas de latrines adéquates selon les normes de l’OMS. Ceux qui en disposent ne respectent pas toujours les règles d’hygiène favorables à la santé. En milieu rural, le taux d’accès aux latrines améliorées est passé de 11% en 2013 à 32,3% en 2016. Quant à la défécation à l’air libre, le taux est passé de 30% en 2013 à 13,3% en 2016.
Saïdou Barry Sidibé, Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts, a, au nom du ministre, réitéré l’engagement du gouvernement à accompagner le processus avant de procéder à la remise des certificats FDAL aux 27 communes rurales bénéficiaires
« J’aimerais profiter de cette occasion pour vous informer que le programme ATPC a été inscrit comme projet prioritaire d’investissement dans le Budget National de Développement. Par conséquent, le gouvernement a inscrit une ligne budgétaire spéciale pour l’atteinte de la FDAL à l’horizon 2022. Pour 2019, le gouvernement débloquera 2 milliards de GNF pour la mise en œuvre de l’ATPC dans les 40 communes de convergences »
Depuis le lancement du projet ATPC en 2013, la commune rurale de Molota a connu une augmentation vertigineuse des toilettes propres. Abdoulaye Camara, bénéficiaire résident à Molota réjoui, dira « Je suis très content du travail qu’UNICEF est en train de faire pour nous à Molota.
Avant la construction des latrines dans notre commune, l’on souffrait beaucoup avec les maladies, telles que le choléra, la diarrhée, le paludisme, qui étaient récurrentes. Mais depuis que ce projet a vu le jour, l’on n’entend même plus parler de choléra et il y a moins de moustiques et de mouches ».
Ibrahima Sory KABA UNICEF Guinée