Décédé en 2015 au Tchad, loin de la terre de ses ancêtres, la Guinée, Mory Sinkoun Kaba, du nom du papa du directeur du protocole d’État à la présidence, Mamadi Sinkoun Kaba, a été célébré, ce samedi dans un grand hôtel de la place, à travers un symposium organisé par la famille Keira.
Un public select composé d’artistes, d’anciens joueurs et acteurs du football, d’anciens journalistes, de ministres de la république ( Kiridi Bangoura, Ibrahima Kalil Kaba et Alpha Ibrahima Keira), et de toute évidence, la famille du défunt, étaient au rendez-vous de cette reconnaissance envers un homme, qui d’après des témoignages, a refusé de faire l’économie de soi et de ses avoirs, en faveur de son pays et de ses compatriotes.
Un homme qui a été décrit comme un philanthrope au cœur grand et à la main facile.
« Merci à la famille Keira et à vous singulièrement Isto pour l’organisation de cette rencontre de reconnaissance en vers Mory Sinkoun Kaba. C’était un mécène de dimension nationale, un philanthrope de la même dimension, qui a servi aussi bien le football que la culture, bref qui a été utile pour tous les guinéens nécessiteux ou non qui l’ont connu ou qui ont entendu parler de lui. Il a donné tout ce qu’il avait de biens parfois au détriment de sa famille et sans contrepartie. Je dis bien contre absolument rien », étaient de façon récapitulative les discours émouvants mettant en exergue la largesse de l’homme, qui ont été prononcés par des intervenants pour la plupart contraints d’écourter leurs témoignages à cause de la forte émotion qui les dominait, due probablement en partie, à la présence de la femme du défunt, qui a été témoin de tous ses actes de philanthropie, rappelés au cours de la cérémonie.
Petit Sory du Hafia des épopées de gloire, Sékou le Gros des ballets africains, Cheick Fanta Mady Condé et Gaoussou Diaby, tous anciens journalistes, les gorges trempées d’émotion, les yeux larmoyants, ont été ces privilégiés à parler de l’homme et de son parcours parmi de nombreux candidats qui piaffaient d’impatience pour le même exercice.
Il a aussi été dit, au point de débiter là-dessus, pour le plaisir des oreilles, que SK, comme on l’appelait affectueusement, était à tous les rendez-vous du Hafia et des orchestres à l’époque, très côté auprès de la population.
Le mécène intemporel dont les actions qui sont toujours sans égales, résistant au temps et aux époques, a-t-on entendu, a été vanté, célébré, magnifié, à travers toutes ses œuvres restées indélébiles dans les têtes de ses contemporains.
« Merci à la famille Keira pour cet honneur que vous nous faites à travers l’organisation de ce symposium pour la reconnaissance des bienfaits de notre défunt père. C’est à la fois un honneur et une fierté pour nous d’entendre ces témoignages qui décrivent la vie de notre papa. Merci à tous d’être venus à cette cérémonie », ainsi s’est adressé aux organisateurs et aux invités, la porte-parole désignée de la famille du défunt mécène.
Ils étaient aussi présents des artistes du moment qui ont édulcoré l’émotion grandissante, au fil des témoignages par des notes musicales berçantes.
A noter qu’un single retraçant la vie du défunt sur des CD, a été distribué à tous les invités.
Mognouma Cissé