Des anciens conseillers du CNT (conseil national de la transition), constitués désormais en collectif, étaient devant la presse, ce vendredi 29 mars 2019, à la maison commune des journalistes.
La démarche visait à expliciter les fondements de la constitution, objet, depuis un certain temps, de débat.
En 2010, 159 conseillers ont composé le CNT, pour donner à la Guinée, des fondements d’une République, notamment la constitution, un code électoral, afin de permettre de sortir de la crise dans lequel le pays était plongé, après la mort de Lansana Conté.
Dans la foulée, 72 lois avaient été votées. Pour ce qui est spécifiquement de la constitution, elle a été adoptée à l’unanimité des 159 membres du CNT, ont fait savoir ces conseillers.
Pour ce collectif, le débat sur la constitution peut bien se poser. Mais, ce débat ne doit pas concerner la suppression de la constitution pour la remplacer par une autre, pour l’intérêt d’une tierce personne.
Il doit plutôt concerner des articles modifiables, tel que cela est prévu, dans la constitution elle-même.
« Le CNT a réussi à mettre sous une forme intangible, le nombre et la durée de mandat du président de la République. Cela fait débat aujourd’hui, parce qu’un groupe veut s’emparer de l’exécutif et remettre en cause, l’ensemble des acquis. Ça risque de fragiliser la cohésion et la paix sociale (…). Depuis cinq années, ils font des modifications, ils ne font que ça. Ils ont modifié des choses que même la constitution n’a pas permises », s’insurge Boubacar Siddighy Diallo, ancien rapporteur du CNT.
En rendant la constitution à l’Assemblée en 2010, ces anciens membres du CNT, affirment qu’ils ont suggéré de la soumettre à un référendum, à l’époque, dans les 6 mois qui avaient suivi, hélas !
MohamedNana Bangoura