Malgré toute l’ambiance qui entoure la célébration de la fête internationale des droits des femmes à Conakry, celle-ci ne se fait pas sentir, chez certaines notamment celles des femmes des marchés de la capitale.
C’est du moins le constat fait par un reporter de notre rédaction, dans quelques lieux de négoce, ce vendredi 08 mars 2019.
Comme il est de tradition, au marché de Cosa, les femmes étalagistes, ambulantes et autres acheteuses de condiments, se côtoient à l’intérieur du marché, déjà envahi depuis le matin.
Interrogée sur l’impact de cette grande-messe des femmes, Fatoumata Barry, vendeuse de condiment, s’est dite étonnée d’une quelconque existence de fête des femmes en Guinée.
« Moi, je ne sais pas qu’il y a fête de femmes aussi en Guinée. Aucune autorité, n’est encore venue nous informer qu’il y a fête des femmes », nous confie la sexagénaire.
Même sentiment partagé par Aissatou Djouldé, marchande ambulante : « s’il y a fête, c’est pour les grandes dames et non pour nous, qui vendons des simples condiments. Nous, c’est quand nos enfants sont rassasiés que nous pouvons parler de fête », s’est exprimée la jeune dame.
C’est le même constat dans différents marchés de Lambanyi, où notre rédaction a rencontré aussi quelques femmes.
« Vous savez les pauvres sont toujours mises à l’écart, on ne nous a pas associées, c’est ça la Guinée », regrette Margueritte Dabo, marchande de friperie.
Alhassane Fofana