On a entendu beaucoup d’embellis concernant la mission d’appui pour la mobilisation des recettes intérieures (MAMRI), on en a aussi vu et lu autant, parfois des factums pour forcer les plus réticents à adhérer à l’initiative, tout semble à cet effet rouler de l’intérieur sans aucune voix dissonante.
Par contre, à l’international, chez les partenaires financiers de la Guinée, l’idée de la création de MAMRI, dans le but de booster les recettes et appuyer les structures nationales, se défendent les prometteurs du projet, des prérogatives en réalité dévolues au département du budget, l’idée de création du projet, a du mal faire à son chemin.
Des sources contactées au sein du FMI et de la Banque mondiale par notre rédaction, dénoncent une superposition de structures qui font presque la même chose.
Elles dénoncent aussi la création d’une structure budgétivore qui n’a pas lieu d’exister .
« Ce qui nous paraît incompréhensible dans l’affaire de MAMRI, c’est qu’on nous dit que c’est une boîte à réflexion qui va booster les recettes en appuyant les structures génératrices de recettes, en même temps, on sollicite notre appui technique pour le projet. Tenez-vous bien, nous, nous appuyons déjà la douane et les impôts à travers le ministère du budget. Ce qu’ils nous demandent là, on le fait déjà avec ces structures. Le mieux, c’est de les renforcer, les doter de moyens et leur fixer un cap à atteindre dans un temps bien déterminé. C’est pour nous, une confusion qui va compliquer nos relations avec le budget dans le cadre des réformes que nous les conseillons », a regretté notre source.
Nous avons appris auprès de la même source qu’il en a été question avec le ministre des finances lors de la réunion préparatoire de la mission en Guinée.
« On a interpellé le ministre par rapport à la question, mais je vous avoue qu’il y a beaucoup de zones d’ombre, qui restent, pour le moment, non élucidées. Arrivé à Conakry, il va falloir que ces zones d’ombres, soient élucidées. Parce que, encore une fois, je ne comprends toujours pas, le bien-fondé de la création de MAMRI, d’autant plus que le ministère du budget est là pour faire la même chose », s’est-elle interrogée.
C’est à ne pas en douter que les raisons pour la mise en place de MAMRI, sont ailleurs et qu’il faille aller savoir.
On apprend que le projet MAMRI, qui est rattaché à la primature, aurait déjà bénéficié pour son fonctionnement de la part de l’AFD, d’une enveloppe financière de 10 millions d’euros.
C’est donc pour dire que le combat est loin d’être gagné par les prometteurs de MAMRI, avides d’imposer un projet qui a du mal à convaincre les partenaires dubitatifs sur le bien-fondé d’une telle structure.
Bangaly Kourouma
Depuis Lyon