L’humanité vient de célébrer la 27ème date anniversaire de la journée mondiale de l’eau, placée sou le thème « Ne laissez personne de coté ».
Une étude publiée par l’ONU-Eau, indique que « 7OO millions de personnes, dans le monde, pourraient être déplacées, en raison d’une aggravation de la pénurie d’eau d’ici à 2O30 ».
En Guinée, le slogan utilisé, cette année était « Tous unis pour l’accès à l’eau potable ».
De Kankan à Mandiana, en passant par Siguiri Kouroussa et Kérouané, le constat est amer, surtout dans les villages où les forages à manivelle et à pédale, construits depuis des décennies, peinent à résorber la pénurie d’eau potable.
Lors d’un entretien exclusif qu’il a accordé à Mosaiqueguinée.com, à Siguiri, Traoré Cheick Aboubacar, le PDG de la compagnie Acti-Forage, a pointé la vétusté des pompes à manivelle et à pédale ou pompes à motricité humaine, pour pouvoir répondre à la forte demande en eau potable dans nos communautés.
« Le problème est que pour pouvoir s’approvisionner en eau, à partir des pompes à manivelle et à pédale, il faut se déplacer de loin et faire la queue devant ces points d’eau. En plus, les gens ne peuvent pas se procurer en quantités suffisantes d’eau, parce que le rythme de pompage, est très lent et il faut assez d’effort pour remonter l’eau », déplore-t-il.
Notre interlocuteur préconise alors, l’installation des fontaines équipées de panneaux solaires, pour inverser cette triste situation.
« Non seulement l’effort physique est écarté parce qu’on a juste besoin de l’énergie solaire. Tout peut manquer en Guinée aujourd’hui sauf le soleil. Le rythme de pompage est dix fois plus rapide que les pompes à motricité humaine. Les pompes solaires, sont équipées de robinets qu’on peut disséminer, jusque dans un rayon de 100 à 150 mètres, ce qui va limiter les déplacements et embouteillages devant les points d’eau potable », conseille Traoré Cheick Aboubacar.
En attendant, plusieurs villages de la région administrative de Kankan, dépendront encore des eaux de forages, très souvent, en nombre insuffisant et dont les frais de réparation, en cas de panne, ruinent les maigres ressources financières des paysans.
De Siguiri, Mamadi CISSE, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com