La page Alfred Mathos, tournée, l’UPG veut se remettre rapidement en ordre de bataille.
À l’issue d’un congrès extraordinaire qui s’est achevé ce dimanche 3 mars à Conakry, le notaire Alfred Mathos, a été écarté de la présidence de l’UPG, à l’unanimité des votants (32 voix sur 32 votants).
Désormais, Jacques Bonimy, ancien commissaire à la CENI, est le nouvel homme fort du parti de feu Jean Marie Doré.
D’ores et déjà, Jacques Bonimy est perçu comme un sauveur du parti qui était en train de s’affaisser, comme le soulignent d’ailleurs, les raisons de l’organisation de ce congrès.
Pour lui, la priorité est claire. Il faut redorer les blasons de l’UPG.
« Depuis le décès de notre président Jean Marie Doré en 2016, le parti se cherchait. Même après le congrès de septembre 2016, nous étions obligés de reprendre le congrès en 2019, pour mettre sur pied, une équipe efficace. L’action prioritaire pour nous, c’est d’abord aller sur le terrain pour réveiller nos bases et les militants qui sont en train de dormir. Il s’agira aussi de recruter de nouveaux militants afin de permettre à l’UPG de reprendre sa place de leader », s’est-il engagé.
Si ce congrès a donné la tête de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) à Jean Bonimy, il n’a pu constituer ou meubler le bureau politique national.
Selon le mode de scrutin adopté par les congressistes, il appartiendra au désormais président de l’UPG, de constituer le bureau avec lequel il pense pouvoir collaborer. Ce qui, a promis Jacques Bonimy, devrait se faire dans les prochains jours.
Selon lui, Me Alfred Mathos aura une place. Il lui appartiendra d’accepter ou d’y renoncer.
« Me Alfred Mathos est un militant de l’UPG, il aura une place dans le bureau politique national. Ça dépendra de lui, mais il aura toujours une place. Il fait partie des leaders de l’UPG, il n’est pas mort, il a sa place. Tout dépendra de lui-même », affirme Jacques Bonimy avant de réitérer, qu’il appartiendra au bureau politique qu’il va diriger, de décider d’appartenir ou pas, à la Coalition de l’Opposition Démocratique.
Il faut noter que, le président entrant a été plébiscité à ce poste, à l’issue d’un congrès auquel le président sortant n’a pas pris part.
MohamedNana Bangoura