Les prometteurs d’une quatrième république, aussi prometteurs d’un troisième mandat pour Alpha Condé comme l’a ainsi laissé entendre l’intéressé lui-même dans une interview accordée à des médias sénégalais, ces promoteurs ambivalents, ont pour le moment du mal à dérouler leurs agendas sans trop de difficultés, notamment en basse-côte.
La mission s’avère, semble-t-il périlleux pour les cadres ressortissants de la région, mis à contribution pour convaincre les populations de cette zone, à adhérer à ce projet polémique, qui fait l’objet de débats des plus passionnants
Il était certain que dans une situation de contraste frappant entre le discours d’embellie économique, prôné par les autorités grâce à l’exploitation minière dans la région et le manque des services de base pour les populations de la même région, que la mission des partisans pour une nouvelle constitution débouchant au maintien au pouvoir du système en place, s’annonçait électrique.
La redistribution tant annoncée des revenus tirés de leurs mines pour ces populations, est un leurre. Pour ces mêmes populations, l’occasion leur est ainsi offerte, à travers les campagnes en faveur d’une nouvelle constitution, de mettre le holà aux discours captieux des autorités et cadres ressortissants de la localité, qui ont tendance à tout peindre en rose.
Boké se révèle comme étant la terre hostile, incrédule et insensible désormais aux fausses promesses.
Les cadres ressortissants, qui ont juré et promis de surmonter le défi d’une adhésion de la population en contrepartie d’un traitement de faveur de leur patron à Sékhoutoureya, doivent encore faire mieux pour y parvenir, au risque de perdre leur statut d’interlocuteurs de la communauté dans la haute sphère comme c’est depuis très longtemps, le mode de fonctionnement de l’administration dans le pays.
Par ailleurs, le risque de contagion avec d’autres régions, pourrait davantage corser la mission qui tient à cœur le grand bénéficiaire de l’adoption de la nouvelle constitution.
Par Lamine Mognouma Cissé