Alors que le débat sur un éventuel projet de troisième mandat enfle en Guinée, le ministre conseiller à la présidence de la République, grand invité du ‘’Débat du dimanche de mosaiqueguinee.com’’ ce jour, s’est prononcé en faveur d’une nouvelle constitution pour la Guinée.
Damantang Albert Camara, a clairement indiqué qu’il est en faveur d’une nouvelle constitution qui remplacera celle du 07 mai 2010.
Damantang Camara a d’abord répondu aux questions : ‘’Pourquoi maintenant ? et quelle est l’opportunité d’une nouvelle constitution pour la Guinée ?
« Je dis, vous avez le droit de vous poser cette question, depuis 2011, on n’a pas eu un espace-temps nécessaire, suffisamment serein pour pouvoir parler de nouvelle constitution ? Il n’y en a pas. Je pense qu’on a rarement eu un moment et même maintenant, parce qu’il y a le PNDES que nous exécutons mais vous n’allez pas terminer votre deuxième mandat sans pouvoir poser un acte fondamental dans la même lignée que tous les autres actes qui ont été posés pour parfaire notre démocratie, la mise en place des institutions, les communales, sans s’attaquer à l’élément fondamental qui fonde notre société, c’est la constitution avec des éléments dont tout le monde reconnait qu’ils doivent être modifiés ou revus, parce qu’il y a beaucoup de scories dans notre constitution. Ça au moins, c’est une chose sur laquelle tout le monde est d’accord. Maintenant le moment, c’est parce qu’on approche de la fin de nos compétences à proposer à ce genre de choses-là et peut-être, c’est le dernier moment de le faire. Je suis d’accord donc qu’il y ait une nouvelle constitution » affirme l’ancien ministre porte-parole du gouvernement.
A la question : « Est-ce qu’il y a un problème avec cette constitution ? », Damantang Albert répond d’abord par une interrogation : « Est-ce qu’il y a un problème dans un pays que des gens veulent modifier ou proposer une nouvelle constitution, il n’y en a pas. Les gens ont peur de ça, parce que dans la tête de tout le monde, c’est que ça, ça va permettre un autre mandat du Président. Il faut se dire les vérités. Mais, ce n’est pas parce que les gens ont peur de ça qu’on va s’interdire nous, à donner des règles à ce pays et qui permettent de correspondre à nos réalités… Je ne dis pas que ce n’était pas possible de le faire avant, mais je dis que ce n’est pas impossible de le faire maintenant. Et en âme et conscience, ç’aurait été très maladroit de parler d’une nouvelle constitution au moment où on avait tant d’échéances importantes. Je vois très mal les gens à l’époque d’Ebola, à l’époque de l’installation des institutions, parler d’une nouvelle constitution… Moi, je n’ai jamais discuté avec le Président de la République d’un éventuel mandat supplémentaire », a révélé l’ancien ministre du travail, de l’emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Bangoura M