A l’image de quelques activistes de la société civile guinéenne, El Hadj Thierno Mamadou Bah, président de la Nouvelle Génération pour le Changement (NGC), était le seul leader politique, à participer à la marche dite de la colère, de la presse guinéenne, ce lundi 02 avril 2019, à Kaloum.
Une marche à laquelle de nombreux journalistes ont pris part, pour dénoncer la détention arbitraire du journaliste Lansana Camara et les menaces qui pèsent contre la liberté de la presse en Guinée.
En marge de cette marche, l’ancien journaliste devenu leader politique, a fait savoir que la liberté d’expression est aujourd’hui en danger en Guinée.
« C’est un mouvement légitime, et à saluer. C’est pourquoi nous sommes là pour le soutenir. C’est parce qu’au-delà de la liberté de la presse, c’est la liberté d’expression qui est menacée », a flétri le président de la NGC.
Thierno Mamadou ne comprend pas, dit-il, l’acharnement auquel certains journalistes font face dans l’exercice de leur métier.
« C’est bizarre que ça soit un journaliste qui est interpellé, après avoir publié un article suite à une investigation. C’est le contraire qui intervient dans les pays normaux. Lorsqu’un journaliste finit son enquête, il fait son article et il le publie. Et si un ministre est mis en cause, la justice s’intéresse au ministre, et non au journaliste », a déploré l’opposant.
Saidou Barry