Le parlement de la CEDEAO est une institution supranationale qui est née en 2000. Il est à sa quatrième législature cette année, une quatrième législature qui prendra fin le 03 Février 2020.
L’institution est aujourd’hui présidée par le sénégalais Moustapha Cissé Lo, par ailleurs, premier vice-président de l’Assemblée nationale de son pays.
Dans une interview qu’il nous accordée ce week-end, à l’occasion de la réunion délocalisée des commissions techniques du parlement de la CEDEAO à Conakry, monsieur Cissé Lo, est revenu sur quelques pouvoirs conférés à l’institution avant d’en dresser un bilan.
Parmi les pouvoirs lui permettant de contrôler les actions gouvernementales des pays membres, il y a l’acte additionnel adopté par les chefs d’Etat de la sous-région.
« Au paravent, on ne donnait que des avis simples. Mais aujourd’hui, l’acte additionnel qui a été adopté par les chefs d’Etat, nous confère des pouvoirs extraordinaires de contrôle de l’action de l’exécutif. Nous ne connaissions pas de budget au paravent. Mais maintenant, nous avons un budget que nous discutons, que nous amendons et que nous votons.
Une autre question primordiale, nous pouvons discuter de toutes les questions qui peuvent intéresser la communauté. Nous donnons des avis contraignants. Voilà à peu près les pouvoirs conférés au parlement actuellement », a expliqué Moustapha Cissé Lo.
Selon lui, en neuf (9) mois, le parlement de la CEDEAO a atteint plusieurs de ses objectifs.
« Le budget du parlement a connu un bond de près d’un tiers (1/3) de ce qui était pour l’ancien. Et un budget qui connaît un bond, connaît des programmes qui ont été insérés dans les activités pour rendre visible le parlement. Nous avons rencontré les populations et les forces de défense et sécurité. Nous les avons sensibilisées…
Nous avons presque fait toutes les frontières. Cela n’existait pas avant. C’est le président Cissé Lo qui s’est battu pour que ces programmes soient adoptés et budgétisé », s’est félicité le président du parlement sous-régional.
Il a par ailleurs précisé que l’institution qu’il dirige, n’est pour le moment pas un parlement qui légifère. Il tient quatre réunion délocalisées par an.
Cette année, la session ordinaire du parlement est prévue au mois de mai à Abuja au Nigéria.
Mamadou Sagnane