Ces candidats pointent du doigt des agents qui supervisent les opérations du côté du centre d’instruction et d’infanterie du Km36.
Depuis quelques semaines, des candidats au recrutement dans l’armée, prennent part aux épreuves physiques et théoriques notamment la course sur une distance de 8 km en moins de 45 minutes.
Le point de départ est situé aux champs de tirs du mont Kakoulima et l’arrivée au camp Kwamé Kourouma.
Ils sont nombreux des candidats qui dénoncent les conditions dans lesquelles se font les enrôlements.
« Tandis que toi tu cours pour arriver à temps, tu trouves déjà un groupe de personnes devant toi au camp et les superviseurs ferment la porte, alors que j’étais à 16 minutes. J’étais dans la norme », s’est plaint un candidat.
Même son de cloche chez cet autre candidat qui dénonce une corruption à ciel ouvert.
« C’est une corruption sans précédent. Des agents superviseurs éliminent des vrais candidats au profit de leurs proches », fustige-t-il.
Des cas de morts ont été signalés au camp Kwamé Kourouma. Des témoins parlent de 6 morts depuis le début des exercices.
Un observateur dira que ces morts doivent être honorés en donnant la chance à ceux qui ont vraiment couru.
Des candidats affirment avoir vu des agents transporter dans leurs pick-up des candidats alors que cela est contraire aux principes de recrutement.
Des jeunes filles et des femmes venues pour l’opération, étaient visiblement très remontées, car disent-elles, aucune d’entre elles, n’a été retenue alors qu’elles étaient toutes dans le temps.
Certains candidats ont fait des recommandations.
« Si l’état veut vraiment aider les jeunes, qu’il revoit les conditions de ce recrutement ou qu’il organise d’autres recrutements à part l’armée », propose un candidat de Matoto.
La police de Matoto venue pour sécuriser les opérations, a interpelé plusieurs personnes qu’elle a accusées de vouloir tenter de frauder à ce test.
Mais parmi elles, a-t-on appris, il y a eu des citoyens du quartier Sangoyah-textile, qui ont été arrêtés alors qu’ils se rendaient à leurs lieux de travail.
Selon nos informations, ils seraient détenus au CMIS de Matoto.
Saidou Barry