Inauguré en grande pompe, le 15 juin 2017 par le Président Alpha Condé, le pont Kaka (du nom du village qui l’abrite), situé à une cinquantaine de kilomètres de Conakry, est devenu de nos jours un véritable purgatoire pour les milliers d’usagers qui pratiquent la route nationale N01, depuis que les travaux de correction de la dernière couche de l’infrastructure, ont débuté.
Des deux sens côtés du pont, le long de la colline où il trône, on peut observer de très longues files de véhicules mais aussi de personnes.
Un calvaire quotidien auquel sont astreints ceux qui fréquentent cet axe stratégique et incontournable vers ou en provenance de l’intérieur du pays.
Pourtant, cet ouvrage d’une longueur de 130 m sur 12 m de large et un mètre et demi de passage piétons sur chaque flanc, est édifié selon ses concepteurs japonais, pour durer un siècle !
Il y a donc à se demander que s’est-il passé pour entreprendre d’aussitôt des travaux de réfection sur ce pont qui a remplacé un autre tout aussi névralgique pour le pays, qui datait de 1935 et qui est aujourd’hui réutilisé pour permettre aux usagers, de passer.
Il faut aussi rappeler que le pont Kaka, a coûté la bagatelle de 131 milliards de francs guinéens, soit un milliard six cent millions de yens.
Mohamed Bangoura