Après trois jours de manifestation des femmes, à laquelle se sont joints les jeunes, revendiquant le départ sans conditions ni délai de Gnalen Condé, préfet de Fria, pour des griefs de népotisme et de malversations, la cité de l’alumine a retrouvé, ce jeudi15 mai, son calme et sa sérénité, habituels.
À l’issue d’une réunion de crise qui a duré donc deux jours, le Général Siba Lolamou, est revenu sur le contenu des conclusions des échanges entre les différentes parties en conflit.
« Il a été dit aux femmes et aux jeunes de ne pas céder à la violence, puisque la violence appelle à la violence. Il a été dit aux femmes et aux jeunes de quitter les rues et d’entrer chez eux. On a demandé à chacun de privilégier la table de dialogue en cas de problèmes. Lorsque l’on vient occuper un lieu public, c’est une forme de violence. Lorsque l’État, dans la plénitude de sa force et ses pouvoirs, arrive à réagir, c’est aussi une forme de violence. Ce qui a été dit aux jeunes et aux femmes, a été dit au préfet. Il lui a été dit de ne pas céder aux provocations », a-t-il expliqué.
Sur la principale revendication des femmes s’agissant du départ de madame la préfète, le gouverneur s’est montré, tranchant et ferme.
« Il n’appartient pas, à ce que je sache, à un gouverneur que je suis, à un ministre où à un premier ministre de dire qu’un préfet doit partir. Il revient au président de la république. C’est son pouvoir discrétionnaire », a-t-il ensuite dit.
Et d’assurer : « nous avons écouté les parties, nous rentrons et rendrons compte à qui de droit et bien, les disfonctionnements qui pourraient exister, seront corrigés ».
À rappeler que la décrispation de la crise après l’échec des autorités communales, des religieux et des sages, a été rendue possible grâce à l’implication des fils ressortissants de la ville notamment Macka Traoré, Directeur Général de Sweet Fm.
De Fria, Camus Junior