Entamée lundi, la manifestation des femmes ne semble toujours pas faiblir.
Elle a connu pour cette troisième journée, une escalade de violences et d’exactions dans les quartiers réputés de la ville notamment Sabèndè, Katourou et Aviation où un jeune manifestant, a été victime d’un tir à balle réelle.
C’est du moins ce qu’a confirmé un médecin de l’hôpital préfectoral de Fria que nous avons pu joindre.
La victime qui n’a pas succombé à ses blessures, a reçu le tir dans l’abdomen. Son état se stabilise, nous témoigne notre source médicale.
En outre, de nombreuses autres personnes ont été blessées et une cascade d’arrestations de jeunes manifestants, ont également eu lieu.
Malgré ces arrestations, les jeunes ne désarment pas. Dans leur colère, ils s’en sont pris à la prison civile de Fria. D’après le régisseur, tous les détenus ont fui et l’édifice caillassé.
Quelques heures après l’attaque de la maison carcérale de Fria, c’est au tour du gouverneur de la région de Boké, le général Siba severin Lolamou de poser ses valises en médiateur.
Aussitôt, arrivé, il ordonne la tenue d’une réunion d’urgence, à la résidence du préfet, entre l’ensemble des acteurs de la crise.
Au menu de cette entrevue, il a été question selon notre source, de situer et examiner les principaux points de divergences entre les parties et recourir à des voies rapides de sortie de crise.
Pendant ce temps, les manifestants, eux ne réclament qu’une chose, le départ immédiat de Gnalen Condé, préfet de Fria.
Nous y reviendrons !
Camus