Depuis plus de 48h, la nouvelle concernant un présumé vol d’argent chez le ministre guinéen de la santé, vole la vedette à l’actualité encombrée par le débat sur un projet de nouvelle constitution.
Dans une de nos publications, on a relevé que la BAC 15 basée à Coyah, aurait réussi à saisir le sac volé sans pouvoir mettre le grappin sur le présumé voleur qui serait un petit-fils du ministre.
Joint au téléphone par nos confrères de Djigui Fm, Niankoye Lama a botté en brèche la nouvelle et a estimé que ses réformes qui ont frappé le monde de la pharmacie, serait la source de ses ennuis.
Lisez plutôt !
Vole de la mallette à sous.
« Je commencerai par vous dire que c’est faux, c’est un montage, mais j’invite tous les journalistes de venir au ministère de la santé pour comprendre. On parle des grossistes, qu’ils les entretiennent, s’ils veulent même en dehors du ministère, ils auront la vraie version.
Il y a des soupçons mais je préfère les garder à mon niveau
Nous sommes en train de rechercher ceux qui sont derrière cette information mais pour le moment, je ne m’empresse pas. Il y a de soupçons, mais je préfère les garder à mon niveau.
L’Etat guinéen a donné des agréments à des guinéens, je ne cherche pas à savoir quel est le ministre qui l’a fait, pour le moment je suis là et il faut gérer comme tel. Alors, on a dégraissé, on est là-dessus, il y a plus de 40 qui ne répondaient pas aux critères, on les a enlevés et à ce jour, il reste 58 qui sont légalement autorisés à importer et à vendre les produits pharmaceutiques. Mais puisse qu’on pense qu’ils ont essayé de me corrompre en cotisant pour qu’ils puissent trouver la faramineuse somme dont ils évoquent qui est de 1.300 mille d’euros, avant ils disaient même 3 millions. Donc, ils vont les interroger et ils auront la vérité.
Je vous invite à venir au ministère de la santé, j’ordonne qu’on remette à chaque journaliste qui désire la liste des 58 grossistes, qui pour le moment, sont légalement autorisés et nous allons continuer sur le dégraissage.
De l’arrestation du présumé voleur à Coyah par la gendarmerie
Je suis un homme de principe, allez-y à Coyah pour des enquêtes et vous aurez plus d’informations
La cause des ennuis
Je le présageais, parce que le syndicat a demandé certaines choses, j’ai dit que je ne peux pas le faire. Il fallait préparer l’opinion nationale à ça, il fallait préparer le marché à ça mais prendre les militaires un jour et descendre sur le marché, je sais que ça sera la catastrophe. A partir de ce jour-là, j’ai commencé à croiser le sabre avec le syndicat des pharmaciens, mais pas tout le syndicat. Il y a des éléments parmi eux qui voulaient coûte que coûte qu’il y ait cette descente musclée sur tous les marchés de Conakry.
Le secrétaire Général a eu l’audace de me dire qu’il faut qu’il y ait des morts, c’est à ce moment j’ai rétorqué, j’ai répliqué qu’il n’aurait pas de mort. Je leur ai dit que les meilleures mesures, c’est d’empêcher de faire rentrer ces médicaments. Mais descendre avec les militaires sur le marché, qu’il y ait d’autres nouvelles victimes, NON. Ma position, est qu’on sensibilise les gens et on contrôle nos frontières, les délinquants qu’on va alors interpeller, on va les traduire devant la justice où ils auront à faire avec la loi. Donc, je m’attendais à ça depuis et je ne recule pas, je vais aller jusqu’au bout.
Mognouma Cissé