En sa qualité de Ministre du Plan et du Développement Economique et Gouverneur du groupe de la BAD pour la Guinée, Mme Kanny Diallo a dirigé du 11 au 14 juin 2019, la délégation guinéenne aux assises de la 54ème assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD). Après avoir assisté à la séance plénière, solennellement ouverte par le Chef de l’Etat Equato-guinéen en compagnie de son homologue congolais dans le grand complexe de Sipopo de Malabo, Mme la Cheffe de la délégation gouvernementale guinéenne délivrera dans la foulée, au nom du Chef de l’Etat et du Gouvernement un discours à l’attention des milliers d’invités et de personnalités conviés à ses assises.
Dans ce discours, Mme Kanny Diallo, Gouverneur pays de la BAD saluera l’accueil du pays hôte ainsi que le leadership du Dr Akinwumi ADESINA, Pdt du Groupe de la BAD avant de centrer ses propos sur la thématique de ces assemblées : « l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique ».
A cet égard, elle a indiqué quatre (4) voies possibles qui s’offrent à la BAD pour renforcer son avantage comparatif et aider à accélérer le rythme de l’intégration économique régionale, à savoir :
- La poursuite et le renforcement de ses interventions dans les 3 piliers de son cadre stratégique d’intégration régionale à savoir la connectivité de l’infrastructure, le commerce, l’investissement et l’intégration financière ;
- Le recours à la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC) entrée en vigueur en avril 2019 comme une opportunité pour la BAD de décupler l’impact de ses interventions en matière d’intégration régionale ;
- L’adoption des instruments de financements à la faveur d’une augmentation générale du capital et d’une reconstitution du FAD (Fonds Africain du Développement) pour soutenir un plus grand nombre de projets régionaux ;
- La promotion de l’intégration régionale par les pays membres régionaux à travers leurs plan de développement et (ou) programmes nationaux d’investissements.
S’agissant particulièrement de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC), Mme la Ministre Kanny Diallo plaide pour l’effectivité à brève échéance. Nous espérons renchérira-t-elle, que « le prochain sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine prévu à Niamey en juillet prochain, définira la feuille de route à cet effet ».
La Cheffe de la délégation gouvernementale appréciera hautement, par ailleurs, la qualité du partenariat stratégique avec le groupe de la BAD : « La Guinée est soutenue dans sa politique d’intégration régionale par la BAD à travers 10 projets régionaux d’un montant de plus de 300 millions de dollars des Etats-Unis. Concentrés dans les secteurs de l’énergie, des routes et de l’environnement, ces projets bénéficient directement à 12 pays sur les 15 que compte la CEDEAO. C’est dire que sur le chemin de l’intégration régionale, les acquis sont indéniables ».
Pour les perspectives qui s’annoncent, Mme la Ministre du Plan se veut optimiste dans son message, au nom du Chef de l’Etat et du gouvernement guinéen « Avec la ZLEC et le soutien politique de l’UA, les conditions seront réunies pour permettre à la BAD de passer à la vitesse supérieure. Je reste donc convaincue, que des présentes assisses, sortiront des orientations pertinentes à cet effet » conclura-t-elle.
A préciser que Mme la ministre du Plan et du Développement Economique était en compagnie de son Collègue du Budget, Ismaël Diabaté, Gouverneur Suppléant de la BAD pour la Guinée ainsi qu’une équipe de hauts cadres de l’administration guinéenne.
Porteuse de la vision stratégique du Chef de l’Etat et du gouvernement pour une Afrique intégrée et plus forte sur l’échiquier mondial et surtout experte connue et reconnue dans les rouages de la BAD, Mme Kanny Diallo ouvrira et animera les débats d’un panel restreint de Gouverneurs et d’experts, le 13 juin à Malabo. Panel de haut niveau consacré aux «Partenariats porteurs de transformations : comment combler le déficit énergétique de l’Afrique par des initiatives régionales ».
Une occasion pour elle d’indiquer que « Pour combler leur déficit énergétique, nos États sont souvent amenés à faire un arbitrage entre une approche-pays et une approche régionale. Mais aujourd’hui, au-delà des évidences, nous disposons de justifications théoriques et pratiques qui sous-tendent l’approche régionale ».
Mme la Ministre rappellera les conclusions de quelques études récentes indiquant que « les élasticités PIB-consommation d’énergie sont plus élevées dans le cas d’une offre régionale que dans le cas d’une offre nationale; les interconnexions électriques avec les pays voisins sont l’option privilégiée, en cas dotation inégale en ressources naturelles de base et que les investissements pour l’alimentation en électricité sont très onéreux ». Et de conclure lors de ce déjeuner de travail « de ce fait l’approche régionale, non seulement, faciliterait le partage et la réduction des coûts, grâce notamment à des économies d’échelle, mais rendrait, aussi plus abordable la contribution de chaque pays à l’effort global ».
On sait que dans le pipeline des projets d’intégrations régionales portées par la BAD, figurent notamment le projet d’interconnexion électrique en 225 kV entre la Guinée et le Mali assorti de la construction d’une ligne de transport d’électricité en double terne sur 714 km. Tout comme le projet d’interconnexion électrique au compte de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie ‘’OMVG’’ avec la construction d’un barrage 128 MW et une ligne transport de 1677 km. Des projets d’infrastructures à dimension régionale impliquant la Guinée que Mme la Ministre du Plan et du Développement Economique rappellera, en guise d’exemple, pour illustrer son intervention, lors de ce déjeuner de travail à Malabo.
Avec un agenda très chargé, Mme la Ministre Kanny Diallo avait également participé aux travaux du Comité Directeur Mixte du Conseil des Gouverneurs, cadre où on avait discuté des questions majeures à l’ordre du jour de ses assises à l’effet de faire des propositions et recommandations pertinentes par rapport aux questions brulantes concernant la Zone de libre-échange continentale « ZLEC », les scénarios possibles de la 6ème Augmentation Générale du Capital (ACG-VI et VII) ainsi que la reconstitution du Cycle du FAD (Fonds Africain de Développement). Le Groupe de la BAD souhaite en effet, disposer de suffisamment de ressources concessionnelles pour financer les efforts de développement en Afrique.
Outre ses rencontres au sommet, Mme la Ministre du Plan et du Développement Economique, son collègue du Budget, Ismaël Diabaté gouverneur suppléant et l’équipe des techniciens ont mis à profit, ces assises de Malabo pour passer en revue, avec l’équipe Pays de la BAD le portefeuille des opérations de l’institution en Guinée pour la période 2018-2022. Une occasion de faire le point sur la mise en œuvre du PNDES qui bénéficie, depuis les travaux du Groupe Consultatif de Paris « du soutien de la communauté des bailleurs de fonds, partenaires techniques et financiers de la Guinée » parmi lesquels figure en bonne place, le Groupe de la BAD.
Le PNDES, faut-il le rappeler, est l’instrument opérationnel de la Vision prospective du Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé et de son Gouvernement, pour bâtir une Guinée, « Pays Emergent » à l’horizon 2040.
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