La rencontre entre le patriarche et les femmes de Fria, a finalement abouti à un compromis.
Les femmes, ont accepté de quitter complètement la rentrée principale de la préfecture et d’attendre désormais la décision des autorités.
Ce dénouement, a été rendu possible grâce à l’implication personnelle du directeur national des impôts, natif de la préfecture.
Dans son allocution, Aboubacar Makhissa Camara, a reconnu que cette médiation n’a pas été facile.
Mais il a fallu, dit-il, un langage de vérité.
« Avant de rencontrer les femmes, on a voulu que toute la notabilité, toutes les sensibilités soient associées. Il était question d’aller vers les femmes, parler avec elles, les sensibiliser et leur dire vraiment de rentrer. La violence ne peut rien régler, il faut se mettre derrière l’autorité, mais aussi penser à Fria et aux enfants de Fria. Ça a été très difficile, il faut reconnaître. On a été un peu bousculé. Mais il fallait passer à un discours de vérité. Finalement, nous nous sommes compris », s’est-il réjoui.
Pour El Hadj Lansana Boffa Camara, maire de Fria, il ne reste plus qu’à attendre la réaction des autorités.
« Il y a une sortie heureuse de la crise. Une crise qui a voulu ébranler un peu les esprits à Fria (…). Aujourd’hui on s’est tous réuni ici pour qu’on se dise les choses qu’il faut. On s’est entendu pour qu’il y ait la paix ici, qu’on écoute la réaction de l’autorité. Donc, il ne reste plus qu’à écouter et attendre ce qu’il y aura. Je suis sûr qu’à partir de là, il y aura de l’accalmie », a-t-il assuré.
A la question de savoir s’il s’agira du départ de la préfète, le maire dit ne pas être en mesure de le dire.
Quant aux femmes, elles disent être rassurées que leur cri de cœur sera entendu.
Abdourahmane Diallo, depuis Fria