En général, dans les Etats Africains, la politique se résume entre deux entités : La mouvance et l’opposition.
Si on me posait la question sur l’opportunité de l’appellation »OPPOSITION », je dirais plutôt »ALTERNANCE ». Les Partis de l’alternance…
Chez nous, il est avéré que l’opposition passe tout le temps à s’opposer, à ne jamais reconnaître, à toujours nier tout, et quant à la mouvance, elle est occupée à mener des politiques visant à gérer l’opposition et non le pouvoir afin de servir le peuple pour lequel on a prêté serment. Cette politique de chat et souris n’est au fait, bénéfique pour personne, et les conséquences sont évolutives et souvent irréversibles.
Alpha condé n’a pas échappé à cette réalité durant ses 40 années passées dans l’opposition. On cherche le pouvoir et non comment l’exercer une fois qu’on l’a. Je me rappelle encore des premières paroles de Alpha condé fraîchement élu président de la république : Développement la Guinée n’est pas un mérite contrairement au Sénégal qui n’a pratiquement rien sous sous-sol. Quelques temps après, on a aussi entendu que la Guinée était dans un puits et qu’il avait besoin du temps pour nous sortir de là, j’imagine qu’on est encore dans le trou et lui, entrain de tenter de nous en extraire. C’est d’ailleurs ce fameux puits qui a conduit à la fameuse phrase »J’ai trouvé un pays et non un Etat ».
Conséquence, Alpha a passé la meilleure partie de son pouvoir à gérer les désidératas de ses opposants et non à utiliser son savoir-faire et sa maitrise en politique pour faire décoller le pays comme cela nous laissait présager. Oui, c’est une fin politicienne, qui connait les contours et les pourtours en politique, il sait déjouer tous les pièges politiques, mais cela n’a servi qu’à stopper ses adversaires politiques et non à diminuer le calcaire des populations (profanes des enjeux politiques) qui voyaient en lui, un homme aux mains propres, capable de faire bouger les lignes.
Aujourd’hui, peut-on dire qu’Alpha a compris son échec vis-à-vis des populations ? – je réponds Oui
Ce qui m’amène d’ailleurs à ce Titre »Guinée, l’autopsie d’une situation politique probable.
Alpha ayant compris au final le mal que son opposition lui a causé depuis son avènement au pouvoir, va »TENTER » de sortir par la grande porte en s’alignant derrière l’idéal MANDELA comme il l’a dit depuis longtemps. Qu’est-ce à dire ?
Le locataire de Sékhoutoureya va jouer sa dernière carte politique qui consistera à doter le pays d’une nouvelle constitution, il surprendra tout le monde en disant qu’il va doter le pays d’une constitution digne de ce nom et qu’il ne sera pas »#CANDIDAT ».
Cette annonce fera baisser d’un cran les tensions politiques dans le pays avant l’ouverture de cet autre front qui consiste à envoyer dans le placard de l’histoire tous ses adversaires politiques les plus coriaces en lice pour la prochaine présidentielle et dont la seule menace réelle reste et demeure leur »ÂGE ».
Eh oui il frappera là où ça fait mal avant de se soustraire du jeu en laissant le front entre la mouvance, l’opposition et la société civile. Cette dernière aura le plus grand rôle à jouer, car, elle aura besoin de se refaire une santé et une bonne odeur de sainteté auprès des populations en revendiquant sa neutralité et son rôle d’arbitre sur l’échiquier politique mais aussi et surtout, premier défenseur de la masse populaire.
Ma question est alors de savoir, puisqu’il est important de se préparer à une telle éventualité, quelle serait la logique que suivra la société civile dans une telle matrice ? Je parle société civile, car, elle reste foncièrement encrée dans les aspirations profondes du PEUPLE, à ce que je sache.
A qui la faute ?
« Il faut être l’image de ce que tu souhaites voir dans le monde »
Aboubacar CAMARA
Vice-Président de la CARTI
Secrétaire général de l’URTELGUI,
Coordinateur Général du Groupe Gangan
Tél : 664 09 78 17/621 17 07 76
BP : 3688