C’est un mariage religieux célébré depuis octobre 2018 entre Alpha Oumar Sébory Diallo, 42 ans et Fatoumata Diallo 14 ans, élève en 7ème année.
Mais ce n’est que dans la nuit du 24 au 25 mai dernier, que l’affaire va être sur la place publique.
L’adolescente qui a refusé une relation sexuelle avec son époux cette nuit-là, s’est vu sérieusement battue par ce dernier.
Il aurait fallu l’intervention des voisins, alertés par les cris de celle-ci, pour l’extraire des mains de son mari, coléreux.
Fatoumata Diallo qui a fui Mali-centre pour se réfugier dans sa concession parentale à Sébory (une commune rurale), a été à nouveau frappée et torturée par son père biologique Mamadou Saliou Diallo qui l’intima de retourner dans son foyer conjugal contre tout.
A date, l’affaire est portée devant la justice de Mali et le mari Alpha Oumar Sébory Diallo serait sous contrôle judiciaire. Le procès pourrait s’ouvrir le 11 juin prochain.
Mais, Odilon Maomy, enseignant chercheur et défenseur des droits de l’Homme qui suit de très près ce dossier, est soucieux quant à l’aboutissement heureux de cette affaire. C’est pour cette raison, il adresse un message au juge de Mali, Etienne Tamba Tinguiano.
« Dans de pareil cas, le magistrat peut être tenté de se livrer à des actes de corruption ou de concussion. Je souhaite qu’il suive ce dossier dans la règle de l’art. Si ce n’est pas fait comme le droit le dit, nous allons passer à une autre vitesse. J’ai suivi beaucoup de dossiers, mais ce dernier me tient vraiment à cœur. L’objectif n’est pas de créer des ennuis à un magistrat ou à un citoyen quelconque. Mon objectif, c’est de défendre les droits de l’homme et la vérité qui est prônée par les textes en vigueur. De source sûre, j’ai eu l’information que le juge aurait reçu un montant de 5 millions 300 mille GNF dans ce dossier. Je souhaite que cela soit faux. Mais si c’est vrai, cela ne sera pas bon », a lancé ce défenseur des droits de l’Homme et par ailleurs, membre du cadre de concertation de la CANEG.
Le mariage forcé est puni par le code pénal en ces articles 319 et suivant.
Et le viol lui, est puni par le même code en son article 268. Le code de l’enfant aussi puni le viol en son article 352.
Mamadou Sagnane
C’est très choquant que Sœur Fatoumata subisse des douleurs physiques juste pour avoir refuser des douleurs sexuelles. Parce que de 14 à +40ans, elle a à faire avec un ‘grand-père’ ; c’est fort probable que la pénétration ne soit pas douce et agréable. Un fait qui me pousse à demander tout défenseur de Droits Humains, « Quand pensez-vous d’introduire une motion limitant l’intervalle d’âges entre époux à 3ans ou 5ans maximum ? Ou bien j’suis devenu fou, par hasard ?
Réfléchissons encore. Cette société est la nôtre. Qu’elle soit construite.