La maison, objet de litige, aurait été investie par des agents de l’escadron mobile de Matoto, dans la nuit de jeudi à ce vendredi 21 Juin.
En plein sommeil, la famille de Yousouf Assaf, a été réveillée par le bruit des coups de pioche et autres moyens rudimentaires utilisés par ces agents qui viendraient du commissariat central de Matoto, pour démolir ces bâtiments et emporter des biens.
Et pour cause, une affaire domaniale opposant les familles ASSAF et Samoura, est à l’origine de ce différend qui a eu pour conséquence cette descente musclée des forces anti-émeutes au quartier Gbessia-cité école.
Selon les victimes, c’est aux environs de 4 heures du matin que ces hommes en uniforme, à bord de 3 véhicules, se sont transportés sur les lieux et se seraient livrés à la casse, a expliqué Mariam Soumah en furie.
« Ils sont arrivés à 04 h du matin, nous avons les images et vidéos avec nous. Ils ont cassé 3 maisons, volé des biens comme des écrans plats, de l’argent et des bijoux. Certains ont été molestés alors que d’autres ont été battus, blessés et embarqués. On veut nous faire savoir que le domaine que nous occupons depuis 50 ans appartient à la famille de feu Samoura qui ne s’est jamais présentée devant nous », a relaté l’aînée de la famille Soumah en colère.
Le vieux Youssouf Assaf, chef de cette famille ne cache pas sa déception contre les agents qui ont mis à sac le bâtiment.
Il dit avoir acquis les lieux sous la première république et ignore les raisons qui ont amené les enfants de Samoura à réclamer la paternité du terrain, objet de litige.
« Je suis né en 1940 mais j’ai encore toute ma faculté. J’ai acquis ce domaine en 1960. A l’époque, il n’y avait même pas un ministère de l’habitat », précise ce fonctionnaire à la retraite.
La famille de Youssouf Assaf, outrée par le comportement des forces de maintien de l’ordre, annonce déjà qu’elle va les poursuivre en justice.
Un avocat a été constitué pour déposer en bonne et due forme, une plainte au TPI de Dixinn.
Barry