A Nzérékoré, capitale de la région forestière, les opposants au troisième mandat, ne manquent pas de stratégies pour se faire entendre.
Alors que les responsables de la coordination régionale du front national pour la défense de la constitution (FNDC), continuent d’accentuer les déclarations dans les médias, ce sont des individus jusque-là « non identifiés » qui utilisent la route et des bâtiments publics pour faire passer leurs messages.
La semaine dernière, juste à la rentrée de la ville, au niveau de l’arc du triomphe, des jeunes anti-troisième mandat ont écrit sur la route des slogans hostiles au régime.
On pouvait lire par exemple : « Hopaïpèli« , « Pas de troisième mandat » ou encore « la forêt dit NON« . Un comportement jugé ‘’incivique’’ par les autorités.
Sans trouver les responsables de cet acte, le gouverneur de région avait ordonné au maire de ladite commune rurale d’effacer les écritures.
Les autorités ont également porté plainte contre certains membres du FNDC de la localité.
Et, dans la nuit du lundi 03 à mardi 04 juin 2019, ces opposants à une modification constitutionnelle ont répété la même chose à Boma, sur la route de Macenta.
Sur les bâtiments de certains édifices publics comme la cour de l’hôpital régional, les traces sont également visibles.
S’agit-il des membres du FNDC ou des personnes isolées ? Difficile de répondre à cette question.
Mais depuis convocation de certains jeunes du FNDC, la semaine passée à Samoé, la tension reste vive entre les responsables locaux de ce mouvement et les autorités locales.
D’ailleurs, l’on apprend que le gouverneur Mohamed Ismaël Traoré doit animer un meeting à cet effet, samedi prochain.
Patrice