Le Programme d’Identification Unique pour l’intégration et l’Inclusion sous-régionale (WURI/UNIR), a été officiellement lancé, ce mercredi 26 juin 2019 à Conakry.
C’est le premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana, qui a présidé la cérémonie en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Selon des statistiques, 500 millions de personnes en Afrique subsaharienne, n’ont aucune preuve juridique de leur identité.
Et en Guinée, seuls 25% des adultes disposent de leur carte d’identité. Or, sans moyen fiable d’identification, il est difficile pour les citoyens d’exercer leurs droits fondamentaux, d’accéder à la gamme de services fournis par les secteurs public et privé.
Le programme vise à mettre en place un système d’identification au niveau des Etats de la sous-région.
L’objectif de ce programme d’après le ministre du plan et de la coopération internationale, est d’augmenter le nombre de guinéens disposant d’une preuve d’identité reconnue par gouvernement et de faciliter leur accès aux services.
« Le programme se propose de couvrir à partir de 2024, plus de 80% de la population guinéenne. Il s’agit au terme du programme, de disposer d’un registre de la population et de l’état civil centralisé », a fait savoir madame Mama Kanny Diallo.
« Quand on veut voyager, c’est un passeport. Quand on veut voter, c’est une pièce d’identité, quand on veut amener son enfant à l’école, c’est un document d’identification. Donc, c’est une question centrale. Et lorsqu’il faut définir les politiques publiques, il est important aussi de connaitre le nombre de sa population et ses besoins. Disposer d’un registre national d’identification permettra au gouvernement de résorber tout ce qui est problème de pauvreté, de définir des actions qui iront dans le bien-être des populations », a déclaré Dr Himy Deen Touré, directeur technique du projet WURI/UNIR.
Le coût global de ce projet, financé par le groupe de la Banque Mondiale est de l’ordre de 50 millions de dollars dont 25 millions en crédits concessionnel et 25 millions en don.
Le représentant pays de la Banque Mondiale en Guinée, a tenu à présenter trois éléments, qui sont à ses yeux très importants :
Premièrement, de bâtir sur l’existant pour aller vers l’unification afin de doter chaque citoyen d’un numéro identifiant fiable et que la base des données soit maitrisée par les Etats.
Deuxièmement, profiter de ce projet pour faire évoluer les cadres réglementaires. Et le troisième point, la dimension de l’inclusion.
« Nous pensons qu’avec cet outil, c’est l’opportunité pour les pays de rendre réelles leurs stratégies d’inclusion et permettre à tout citoyen d’avoir cet outil qui fait de lui, un agent inclusif de la croissance », a déclaré monsieur Rachidi Radji.
Ce projet dont la tutelle est la primature, a été mis en vigueur en décembre 2018 et durera jusqu’au 03 juillet 2024. Les pays pilotes sont : la république de Guinée et la Cote d’Ivoire.
Mamadou Sagnane