Selon Lahidi, la plateforme de suivi et d’évaluation des promesses du Président de la République et de son gouvernement, le bilan des actions du ministre démissionnaire de la justice, nommé le 20 janvier 2014 et qui a passé près de 3 ans 6 mois sur les cinq ans du second mandat du Président Condé, à la tête de ce département, reste marqué par des réformes engagées mais aussi des promesses non tenues.
Au titre des réformes, Lahidi cite l’adoption et la révision de plusieurs textes de loi comme le code pénal et de procédure pénale, le code de la justice militaire et plus récemment le code civil et dans le cadre de la mise en œuvre du statut particulier des magistrats, signé en 2014 par le Président guinéen, le recrutement de 50 auditeurs de justice et de 50 élèves greffiers.
Malgré ces résultats, la première évaluation de Lahidi dans le secteur de la justice en 2017, montrait que seulement 33% (4/12) des promesses du président avaient, été réalisées dans ce secteur.
Deux ans plus tard, les choses n’ont pas beaucoup changé, le taux est passé à 41% (5/12) suite à l’adoption du nouveau Code civil mentionne la plateforme.
Mais Cheick Sako, ministre de la justice, c’est aussi des promesses non tenues, révèle Lahidi, qui l’illustre par la construction avortée du centre pénitencier de Yorokhoguia.
Autres promesses non encore tenues, la création de deux nouvelles cours d’appel à Labé et à N’Zérékoré ou encore l’adoption d’une loi sur l’apologie des crimes de masse et l’incitation à la haine ethnique et régionaliste.
Conclusion, si le ministre Cheick Sacko a passé 70% du temps du second mandat du président de la République à la tête du ministère de la Justice, il n’est parvenu à réaliser que 41 % des engagements de celui-ci dans ce secteur.
Néanmoins, ces résultats sont au-dessus de ceux de la plupart des secteurs évalués par Lahidi (20 % pour le secteur de la santé, 22% pour le secteur minier).
Mohamed Bangoura