L’avocat de la famille du suspect, interpellé après la mort de Mamoudou Barry, enseignant-chercheur guinéen, vendredi dernier à Rouen, conteste le caractère raciste de l’agression.
Interpellé lundi matin, l’agresseur présumé de l’enseignant-chercheur guinéen Mamoudou Barry, avait vu sa garde à vue rapidement levée pour raisons médicales. Ce Français de 29 ans est toujours hospitalisé en psychiatrie.
Une information judiciaire a été ouverte lundi pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Le procureur a en outre retenu le facteur aggravant du caractère raciste de l’agression.
Une qualification qui rend l’avocat de la famille du suspect, Maitre Selçuk Demir, « sceptique ». « Pour connaître le jeune homme, pour connaître un peu son parcours, c’est tout sauf un raciste. C’est un jeune homme qui a rendu dans une cité populaire, qui avait nombre d’amis de toutes origines et de toutes confessions. Donc, on n’est vraiment pas dans le profil de quelqu’un qui pourrait commettre un crime de nature raciste », commente-t-il.
Il pointe également le fait d’interrompre une garde à vue en raison de troubles de santé mentaux est « extrêmement rare ». Ce qui, selon l’avocat, pose la question de « l’état de santé de l’intéressé au moment des faits ».
De son côté, SOS Racisme compte se constituer partie civile dans ce dossier. L’association appelle à manifester partout en France contre le racisme samedi à 13h. Et ce vendredi à 13h, une marche blanche est organisée à Rouen en hommage à Mamoudou Barry.
Avec RFI