Depuis l’annonce de la mort de l’artiste Kerfala Kanté, l’oiseau du Sankara, ce vendredi 19 juillet, la maison mortuaire ne désemplit pas.
Artistes, hommes de culture, membres du gouvernement, haut-commis de l’Etat, connaissances, parents, amis et proches, s’y succèdent pour les condoléances et salutations d’usages.
Baïdy Aribot, deuxième vice-gouverneur de la banque centrale, s’y est rendu pour compatir à la douleur de la famille éplorée. Il a dit un mot au sortir de la maison mortuaire.
« C’est une perte cruelle pour la Guinée et la jeunesse culturelle de notre pays. Kerfalla, nous a bercés depuis notre tendre jeunesse avec sa voix mélodieuse qu’on ne va plus jamais entendre. Il faut reconnaître que l’homme avait hissé très tôt le drapeau de la culture guinéenne. C’est le Président de la république, qui m’a délégué pour des dispositions pratiques à prendre. Il aura les honneurs dus à son rang de grand artiste », a-t-il assuré.
En larmes, son fils Kémo, confie avoir perdu son unique espoir.
« La Guinée est en deuil, la culture guinéenne est en deuil. Mais vous savez, ce que Dieu fait est bon, donc mon père a été un homme courageux qui a beaucoup aimé la culture guinéenne, je prie Dieu que son âme repose en paix. Il m’a tout donné. Si je chante aujourd’hui, c’est grâce à lui. Il était mon unique espoir », a-t-il témoigné.
Sekouba Kandia Kouyaté, un des compagnons de micro, rappelant les moments forts passés du vivant du défunt, affirme que c’est un djély kountigui qui s’est couché à jamais.
« Nous avons travaillé ensemble. Tous mes albums, il a assisté. Ça fait mal de perdre une personne si chère mais comme c’est Dieu qui l’a fait, on ne peut rien contre son destin. On ne peut que prier pour que son âme repose en paix. Kerfala a rendu service à la société, à son pays et au monde entier. Vraiment, ses paroles ont servi à la société », a confié Kandia Kouyaté avec désolation.
L’enterrement, est prévu, ce dimanche 21 juillet à 14 heures, au cimetière de Cameroun mais bien avant, la levée du corps se fera à la morgue de l’hôpital Ignace Deen.
Un Symposium sera aussi organisé au musée national de sandervalia.
Ce monument de la culture guinéenne, laisse à la postérité, deux enfants et trois femmes.
Aïssata Barry