Ce jeudi 25 juillet, le ministre du tourisme et de l’hôtellerie, Thierno Ousmane Diallo, a, semble-t-il, voulu sortir de sa léthargie qui a plongé son département, levier de la croissance ailleurs, dans une longue période d’hibernation.
Il a porté devant ses paires, en conseil des ministres, une préoccupation qui handicape sérieusement l’émergence d’un pan de ce secteur.
C’est celui du secteur de l’hôtellerie, qui, il faut nécessairement le rappeler, a connu depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé, un boom considérable.
A cause du manque criard d’une bonne politique d’attractivité des touristes, ces nouveaux bijoux (hôtels), qui ont poussé de terre, restent cependant presque vides.
D’après le ministre, le taux d’occupation moyen dans les hôtels est de 27%, l’un des plus faibles de la sous-région, selon des enquêtes menées par des cabinets spécialisés, donc mieux dans les pays confrontés aux risques d’insécurité permanente, liée au terrorisme.
Cette situation s’explique, selon le même ministre, par la multiplicité et le poids des charges liées, d’une part, au fonctionnement, aussi bien au niveau de l’énergie, des impôts et des contributions sociales, et d’autre part, au retard dans le paiement des montants dus par les institutions publiques.
Alors, l’inquiétude des actionnaires s’amplifie occasionnant le gel de la poursuite des investissements complémentaires, à cause de l’augmentation des charges fiscales, salariales et d’exploitation, entraînant donc la difficulté d’honorer les multiples engagements financiers, la lenteur et la méfiance dans le processus de recrutement.
C’est dire qu’avec l’actuel chef d’orchestre dont la présence à la tête du département, est le fruit d’un deal politique, c’est l’espoir pour le président de voir le taux de fréquentation du pays, s’améliorer, qui s’effiloche.
Mognouma