Des milliers de partisans du président Alpha Condé, ont rallié la ville de Kankan, ce week-end pour fêter, en différé, le 28ème anniversaire de son retour dans le pays.
Lors du carnaval et des meetings tenus à cet effet, ils ont magnifié le bilan de la longue lutte politique de l’ex-opposant et celui de sa gouvernance, en qualité de Président de la République.
Unanimement, les différents échelons du parti, ont réitéré leur adhésion à l’idée de la tenue rapide d’un referendum pour l’adoption d’une nouvelle constitution.
Parmi les invités à ce rendez-vous, figure Souleymane Kéîta, conseiller chargé de mission à la Présidence de la République.
D’après lui, le changement de l’actuelle constitution revêt une importance capitale pour la Guinée.
« Aujourd’hui, nous nous inscrivons dans l’établissement d’une nouvelle constitution, parce que nous estimons que la marche de la Guinée a besoin de cela. La constitution actuelle a beaucoup d’imperfections, beaucoup de contradictions internes qui sont à la base de tous les consensus, de tous les accords politiques. Et puis, c’est une constitution qui ne prend pas en compte plusieurs aspects importants de la vie de la nation ou les aspirations profondes notamment, du rôle des jeunes, de la protection de femmes etc », a-t-il déclaré.
Réagissant aux démarches entreprises par le camp adverse, en vue de freiner l’élan dudit projet et de poursuivre en justice ses promoteurs, notre interlocuteur parle de lutte ‘’insensée’’.
« Personne ! Personne ne peut empêcher à quelqu’un d’exprimer sa vision à la nouvelle constitution. C’est aberrant pour ceux qui font cette lutte insensée. Pour moi, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), montre son ignorance à travers les actions qu’il entreprend », a-t-il flingué.
Néanmoins, Souleymane Keîta identifie la pomme de discorde entre les partisans et opposant au projet d’une nouvelle constitution.
« Nous, nous pensons, et tout le monde le sait y compris l’opposition, que la Guinée a besoin d’une nouvelle constitution. Maintenant, leur problème : Ils ne veulent pas que ce soit le président Alpha Condé qui soumette la nouvelle constitution comme s’ils avaient plus de droit et de légitimité que lui », a-t-il pointé.
En conséquence, le conseiller chargé de mission à la Présidence de la République accuse.
« Le FNDC est une association de frustrés et d’ignorants. C’est ça. Comme je le dis souvent, ce sont des organisations satellites commanditées par l’UFDG et certains partis d’opposition qui sont à court d’arguments et de stratégies », a-t-il conclu, en marge des festivités, en différé de l’an 28 du retour d’Alpha Condé en Guinée, le 17 mai 1991.
Mamadi CISSE, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com