Dans le cadre du renforcement de la cohabitation et de la cohésion sociale en Guinée forestière et plus particulièrement dans la préfecture de N’zérékoré, le commandant de la région militaire de N’zérékoré, a entamé, ce mercredi 03 juin 2019, une série de rencontres avec les composantes sociales de la ville.
Comment ramener la paix et la quiétude sociale dans une ville déjà fragilisée et où les affrontements politico-ethniques sont récurrents ? C’est le cheval de bataille du colonel Mohamed Lamine Keita, commandant de la quatrième région militaire de N’zérékoré, qui a initié des rencontres avec les couches sociales ainsi que les médias locaux.
Ces rencontres visent à trouver ensemble, des voies et moyens pour une paix durable dans la région.
« Ce sont des rencontres avec toutes les sensibilités de N’zérékoré, les sages, les jeunes leaders, les syndicats, certains partis politiques, les élus locaux, les religieux et les groupements de femmes. On aura le temps de discuter avec tous pour savoir ce qui ne va pas et trouver une solution », a indiqué le colonel Mohamed Lamine Keita.
Ces rencontres, se poursuivront jusqu’au 17 juillet prochain. A la fin, un pacte sera signé entre les communautés.
« A la fin, il y aura une résolution et la signature d’un pacte de paix. Tous ceux qui ont des armes, des couteaux, des flèches viendront les déposer et on va brûler devant tout le monde en présence des membres du gouvernement. C’est cela mon objectif », a-t-il fait savoir.
Pour cet officier supérieur, entre N’zérékoré d’hier et celle d’aujourd’hui, il y a une grande différence.
« Avant, on vivait en harmonie à N’zérékoré, il faisait bon de vivre. Mais aujourd’hui, les gens se regardent en chiens de faïence. Je ne peux pas supporter ça. Surtout que je sors d’une opération en Côte d’Ivoire, j’ai vu ce qui s’est passé. Les gens ne connaissent pas la guerre, moi je suis un militaire et je connais les conséquences de la guerre. Il ne faut pas que nous soyons sur la piste du Rwanda », a conseillé colonel Keita.
Patrice