Première affaire inscrite au rôle du tribunal de première instance de Kaloum, ce lundi 15 Juillet 2019, le procès Fodé Baldé-Mohamed Bangoura, a été centré pour cette première journée d’audience sur les exceptions de nullités soulevées par la défense.
Me Mohamed Traoré, Me Salifou Béavogui et Me Thierno Souleymane Bah, ont marqué une ligne de défense que l’on peut appeler : « Pas de débats au fond sans avoir évacué les nullités de forme », constatées dans la procédure.
De la saisine de la direction nationale de la police judiciaire par le procureur général près la cour d’appel de Conakry sur le fondement de la loi sur la liberté de la presse pour diffamation et complicité de diffamation et atteinte à l’honneur du chef de l’Etat, à la requalification des faits par le parquet de Kaloum qui s’appuie désormais sur la loi relative à la cyber-sécurité et la protection des données personnelles et sur la cybercriminalité, ces conseils ont demandé au juge audiencier de tout simplement déclarer la nullité de la procédure pour vices de forme.
La partie civile, soutenue par le ministère public, croit dur comme fer, que les exceptions soulevées par la défense, ne tiennent pas la route et qu’il faut donc aller au débat au fond.
Plus de deux heures d’horloge de bataille juridique, arguments et contre-arguments ont marqué cette première audience.
Mais la dernière décision est revenue à la présidente du tribunal qui a suspendu le jugement et renvoyer l’affaire au 22 Juillet prochain, afin de se prononcer sur les exceptions de nullités soulevées par la défense.
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