En République démocratique du Congo (RDC), le virus Ebola est toujours aussi difficile à contrôler. D’après le patron de l’OMS, la détection d’un malade dans la grande ville de Goma pourrait bien « tout changer ». Goma, c’est une ville d’un million d’habitants ainsi que des échanges très fréquents avec les autres villes du pays. Le comité d’urgence de l’OMS doit de nouveau se réunir ces prochains jours pour décider si Ebola est devenue une menace de portée mondiale.
L’assassinat de deux personnes engagées dans les opérations anti-Ebola au Nord-Kivu et l’arrivée du virus à Goma ont bousculé l’agenda de la réunion de l’OMS qui s’est tenue, ce lundi 15 juillet, aux Nations unies. Si l’épidémie a fait son chemin jusqu’à Goma, elle pourrait aussi toucher la capitale Kinshasa. Le ministre congolais de la Santé se veut rassurant. Oly Ilunga estime que le risque de propagation n’est pas plus important aujourd’hui que depuis l’apparition du virus.
« Le risque est présent, depuis le premier jour. Les facteurs de risque n’ont pas changé. Durant ces onze mois, cela n’a pas été communiqué, il y a eu des contacts à haut risque qui sont venus à Goma, que nous avons identifié, que nous avons renvoyé dans la zone. Il y a des contacts de risque qui ont été à Bunia, à Kisangani. Il y a même eu des contacts à haut risque qui ont été à Kinshasa et que l’on a ramenés. Donc, le risque n’est pas plus élevé. Il faut juste garder son calme. Les risques sont les mêmes depuis les premiers jours », a déclaré Olly Illunga.
Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dit ne pas être surpris par l’arrivée d’Ebola à Goma, mais il juge la situation suffisamment grave pour convoquer à nouveau le comité d’urgence de l’OMS et déclarer ou pas Ebola « urgence de santé publique de portée mondiale ». Tous les pays seraient alors impliqués dans la lutte contre la maladie et non plus uniquement la RDC et les pays voisins
Ce sera la quatrième réunion du comité d’urgence depuis l’apparition de la maladie, il y près d’un an.
Source : RFI