La 35ème réunion conjointe ordinaire du comité chargé des affaires économiques et du comité chargé des opérations et de l’administration de l’Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest, a débuté, ce vendredi 16 août, à Conakry, en présence notamment du directeur général de l’AMAO, du commissaire en charge des questions macroéconomiques de la CEDEAO et du vice-gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée.
Selon le directeur général de l’AMAO, les assises de Conakry visent à assurer la mise en œuvre des directives des Chefs d’Etats et de gouvernement lors de leur dernier sommet d’Abuja en ce qui concerne la mise en place de l’Union monétaire, mais aussi évaluer le niveau de performance des Etats membres par rapport aux critères prescrits que sont : le déficit budgétaire qui doit être inférieur à 5%, le financement de ce déficit par la banque centrale, la nécessité de disposer de réserves d’importations au moins de 3 mois et l’inflation qui doit être inférieure à 10%.
L’état de mise en œuvre et des résultats du Programme de coopération monétaire de la CEDEAO (PCM), la stabilité des secteurs financiers, les systèmes de paiement de la zone ou encore les taux de change, seront au cœur des assises de Conakry.
Le contexte international marqué par les tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux et sur le plan continental, par la signature de la zone de libre-échange continentale, a été évoqué par le vice-gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée.
Gnanga Komata Gomou, au nom du gouverneur de la BCRG, Lounceny Nabé, a estimé que la mise en place de la ZLECaF, augure de bonnes perspectives mais il doit avoir pour socle l’intégration des communautés régionales africaines.
« La mise en place réussie de cet accord fera de l’Afrique l’un des plus grands marchés au monde avec un potentiel de un milliard deux cents millions de personnes. Toutefois, nous devons nous convaincre que le succès de la ZLEC repose sur celui de l’intégration des communautés économiques régionales africaines. Dans notre région, nous nous réjouissons de l’engagement historique des Chefs d’Etats et de gouvernement d’aller vers la monnaie unique de la CEDEAO. Cet engagement s’est traduit par le consensus dégagé dans le cadre de la politique monétaire, sur le régime de change et sur le nom de la future monnaie commune. Aussi, nous nous réjouissons des mesures en cours pour la mise en place de la future banque centrale commune. Les travaux de nos assises doivent s’inscrire dans cette trajectoire », a relevé le vice-gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée.
Enfin, les conclusions de ces travaux seront soumises au comité des gouverneurs, le 28 Août 2019
Mohamed Bangoura