En séjour à Conakry, le président de la coordination des associations guinéennes d’Espagne, en a profité, pour lancer, ce samedi 03 août, le cri de cœur de ses compatriotes vivant dans ce pays d’Europe, en ce qui concerne l’obtention des passeports biométriques.
Véritable parcours de combattant, l’acquisition de ce précieux sésame par les ressortissants guinéens dans ce Royaume, est devenu impossible depuis la dernière mission d’enrôlement pour une semaine en Septembre 2016, affirme Mamady Chérif.
D’après lui, treize mille (13.000) guinéens vivent sur le territoire espagnol et 70 % de ce chiffre, n’ont pas été enrôlés au cours de cette opération.
Et les enfants nés après le passage de cette équipe d’enrôlement, n’ont jusqu’à présent pas de documents légaux guinéens et vivent ainsi en situation irrégulière dans ce pays, porte d’entrée de migrants.
Conséquence, plusieurs milliers de guinéens sont obligés de se rendre à Conakry, pour leur survie et l’espoir qui les a animés à cette époque s’est transformé en désillusion, a fait savoir le président Chérif.
Sans même compter la contribution financière de ces guinéens à l’économie nationale qui est de l’ordre d’au moins 500.000 euros par mois, ces ressortissants qui disent ne pas s’engager dans des actes d’incivilité, tendant à nuire au pays à l’étranger, alertent sur les problèmes liés à l’acquisition du passeport biométrique guinéen.
Après avoir épuisé toutes les voies de recours, les guinéens vivant en Espagne, rappellent que la délivrance des documents nationaux aux citoyens, n’est pas une mission philanthropique mais plutôt une exigence d’éthique et de responsabilité des pouvoirs publics envers leurs citoyens.
Ils invitent donc, les autorités guinéennes à tout mettre en œuvre, afin d’obtenir ce titre d’identité qui leur est nécessaire dans l’Union Européenne
Mohamed Bangoura