C’est en juillet 2018, que quatre institutions d’enseignement supérieur dont l’université Kofi Annan, lauréates du fonds compétitif pour les compétences et l’employabilité (FCCE), ont bénéficié d’une subvention de 400 mille dollars $, chacune du Gouvernement guinéen, à travers le projet Booster les Compétences par l’employabilité des Jeunes (BoCeJ), financé par la Banque mondiale.
L’objectif du projet est de renforcer les capacités des étudiants guinéens dans divers domaines scientifiques et universels pour les rendre plus performants et faciliter leur employabilité.
La banque mondiale, a cru devoir dépêcher à Conakry, un expert pour évaluer les travaux de rénovation de laboratoires dans le cadre de la formation des techniciens et des ingénieurs dans le domaine de l’électricité photovoltaïque, domestique et industriel.
Professeur Mamby Keita est coordinateur de ce sous-projet du BoCEJ, au sein de l’université Koffi Annan de Guinée.
« Nous avons reçu de la part de la banque mondiale un appui à travers le gouvernement guinéen pour mettre en place des filières de formation dans le domaine de l’électricité. Dans le cadre de ces travaux, il y a la rénovation des laboratoires. La mission d’aujourd’hui donc, a pour objet de venir évaluer les travaux réalisés et de voir si nous sommes dans les échéances. Ça va nous permettre de nous corriger et de nous améliorer pour avoir de meilleurs résultats », a-t-il expliqué.
Le résultat de cette première expérience pourrait permettre au projet BOCEJ de tisser d’autres partenariats pour la pérennisation de cette initiative du gouvernement guinéen, financé par la Banque mondiale.
Et l’institution financière veut savoir ce que les bénéficiaires font de l’argent qui leur a été octroyé et comment les travaux sont exécutés. C’est ce qu’a indiqué son émissaire.
« Nous sommes venus évaluer à mi-parcours la marche du projet dans le volet qui nous intéresse et voir les éventuels dysfonctionnements ensemble, y réfléchir ensemble et voir ensemble dans le cadre du projet comment nous pouvons être amenés à les corriger pour qu’à la fin du projet qu’on est un bon résultat. On a eu un échange enrichissant, fructueux. A ce stade, ce qui serait intéressant, s’il y a des problèmes, il faudra les porter à notre attention », a fait remarquer l’expert onusien.
Pour Dr Ousmane Kaba, fondateur de l’Université Kofi Annan, son institution qui forme des jeunes en matière d’électricité et d’ingénierie, mesure à juste titre, les plus grands défis qui se posent à la Guinée dans ce domaine.
« Moi je suis content, parce que c’est un bon projet…l’un des meilleurs projets, parce que ça forme des techniciens, des électriciens que nous n’avons pas. Tant qu’on n’a pas formé des étudiants dans une salle de classe en électricité dans les laboratoires, on n’a rien fait… Nous sommes avec les centres de formation professionnelle de Matoto. Ces experts sont venus voir la mise en œuvre de ce projet. Où est-ce que nous en sommes notamment dans la construction des différents laboratoires ? Et j’ai insisté sur l’objectif ultime qui est la formation des jeunes guinéens dans le domaine de l’électricité. Comme vous le savez, dans tous les plans de développement, l’électricité est une priorité pour la Guinée, qu’il s’agisse de l’électricité hydraulique, thermique ou l’électricité solaire qui est aussi l’avenir. Et nous avons insisté pour que l’on puisse atteindre les objectifs très rapidement. Nous devons commencer à faire cette formation dès la rentrée universitaire prochaine, c’est un défi important et pour la Guinée et pour les jeunes de ce pays », a indiqué Dr Kaba.
Mohamed Bangoura