Le faible taux d’accès à l’électricité en Guinée, est le résultat d’une capacité d’offre insuffisante face à une demande de plus en plus croissante en lien avec la poussée démographique de ces dernières décennies.
Cette insuffisance qui s’exprime en termes de déficit d’infrastructures électriques, est constatée à trois niveaux : la production électrique, la transmission et la distribution.
Cette dernière est confrontée à des difficultés liées notamment à la fraude, aux raccordements illégaux et à un faible recouvrement de coûts.
Il faut dire que des actions sont en cours pour redresser la situation du secteur de l’énergie, y compris l’assainissement de la performance commerciale de la compagnie nationale Electricité de Guinée (EDG).
Selon nos informations, les tarifs de l’électricité pour les ménages, qui représentent 45 % de la consommation, varient actuellement entre 1 et 3 centimes de dollars par kWh.
C’est l’un des tarifs les plus bas en Afrique de l’Ouest et pour les établissements publics et les industries, ils sont de l’ordre de 17 à 26 centimes de dollars par kWh. Alors qu’en moyenne, le coût de la fourniture d’électricité aux utilisateurs finaux, est d’environ 25 centimes de dollars par kWh.
Un coût renchéri, a-t-on appris, par une production coûteuse à base de fuel, à laquelle la Guinée a recours du fait de la saisonnalité de la production hydroélectrique.
Ce tarif élevé est également dû aux pertes liées au réseau. Les branchements illégaux généralisés ne permettant qu’un recouvrement parcellaire des coûts par EDG.
Enfin, il est à rappeler que des actions de lutte contre la fraude, avaient permis d’identifier dès les premiers mois de la gestion de Veolia, un manque à gagner de 284 millions de francs guinéens sur la clientèle MT pour la période de janvier à août 2016
Mohamed Bangoura