Construite au début des années 80, l’école primaire Mahatma Gandhi, est réputée être l’un des meilleurs établissements d’enseignement élémentaire public de la préfecture de Fria.
Avec le temps et le manque criard d’entretien de la part des pouvoirs publics locaux, cet édifice qui a longtemps fait les beaux jours de ses apprenants, tombe peu à peu en décrépitude.
Sur 18 salles de classes, selon nos propres constats, seulement, 10 sont à date véritablement opérationnelles.
Dans ces salles, partout sinon presque, le sol est défoncé, la toiture percée laissant grandement suinter de l’eau de pluies, le tableau fissuré, des tables-bancs inexistantes et les blocs de latrines déficitaires au point d’alarmer certains enseignants et parents d’élèves.
C’est le cas d’un des éducateurs de ladite école qui a préféré requérir l’anonymat.
« C’est déplorable ! Vous pouvez le constater vous-même. Cette école qui était hier une référence dans la cité, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Plusieurs classes sont impraticables. Pas de tables-bancs et même le toit est gâté. C’est forcément une préoccupation pour les parents que nous sommes et qui n’avons pas les moyens d’envoyer les enfants dans les écoles privées » a-t-il regretté.
Même son de cloche chez Moussa Camara, parent d’élève dont l’enfant est pensionnaire de l’établissement. Il se pose lui, la question sur l’utilisation rationnelle des cotisations APEAE.
« Cette école était la meilleure à Fria. Aujourd’hui, venez voir par vous-mêmes. Tout est en mauvais état. Les conditions d’apprentissage ne sont plus remplies. Je me pose la question où vont les cotisations APEAE que les patents paient chaque année », s’interroge-t-il.
Interpellé récemment sur le sujet, Moussa Kamano, responsable des ressources humaines de la direction préfectorale de l’éducation de Fria, dit être fortement préoccupé par cet état de fait.
« À Gandhi, il y a un besoin pressant de rénovation et d’équipements des classes, puisque l’établissement est dans un état de dégradation très poussé. Nous lançons à cet effet, un appel aux personnes de bonne volonté en vue de rétablir cette école. En ce qui concerne l’APEAE, cela fait plus de trois ans que les élèves de Fria ne paient pas ces cotisations. Ces contributions parentales contribuent aux petits travaux, pas les grands. L’argent qui revient à la DPE s’élève à 500 francs guinéens et ça c’est pour la promotion du sport scolaire. La DPE n’est pas associée à la gestion de cet argent », a-t -il soutenu.
Pour rappel, il faut souligner qu’en seulement une décennie, l’effectif de cet établissement a chuté d’environ 900 élèves à 500 soit près de 50 pc.
Annoncée pour le 03 octobre prochain, la rentrée des classes à venir risque d’être compliquée pour les élèves de cette école.
De Fria, Camus Junior